dimanche 24 juin 2012

Ce matin-là

Je m'étais réveillée ce matin-là vers cinq heures, sans pouvoir me rendormir. Ce matin-là, le ciel était gris, comme ce matin. Je ne me souviens plus très bien de ce que j'ai fait ce matin-là, à part du moment où je suis allée acheter une chaîne pour la perle noire donnée par Roger, que je comptais porter. Le bijoutier était de fort mauvaise humeur, je ne sais d'ailleurs pas par quel miracle son magasin était ouvert. Je n'ai probablement pas déjeuné ce matin-là. Ce matin-là, vers midi moins quart, sous un ciel encore gris, je suis montée dans la limousine avec mon père, et je suis partie me marier. C'était en 1967, il y a quarante-cinq ans aujourd'hui.

Dimanche 24 - il pleut

Journée pas très remplie. Il pleut. Nous sommes invités à dîner par une correspondante du blogue de Roger. Nous y allons à pied, malgré la pluie, moi sous mon parapluie, Roger sous le capuchon de son blouson imperméable. Une fleuriste me vend un petit bouquet d'oeillets de poète, que j'achète autant pour le nom que pour la fleur.

Notre hôtesse demeure dans un immeuble en bordure d'un petit square intérieur absolument charmant. Nous parlons de tout et de rien et des notions d'art et d'artiste.

Avant et après la rencontre, nous regardons des maisons. Chantal, notre agente, nous a monté un portail spécialisé qui nous permet d'accéder à des maisons répertoriées sur Centris qui répondent à nos critères. Nous avons déjà demandé une visite. Évidemment, comme nous le savons par l'expérience d'il y a cinq ans, la visite virtuelle et la visite réelle… c'est pas pareil.

La pluie nous rend un peu tristounets. Enfin, moi. Roger est carrément excédé du mauvais temps et a maintenant hâte de rentrer.

Eh que c'est fin, Face Time. Nous avons appelé Élisabeth sur son iPhone et nous avons jasé avec elle et avec Rachel et Jean-François. Charlotte a un moment envahi l'écran avec son sourire joyeux. Il fait très beau à Montréal, scrongneugneu de scrongneugneu. La météo des deux côtés de l'océan annonce la même chose pour mardi : de la flotte. Franchement !

dimanche 17 juin 2012

Vendredi 15 et dimanche 17 - La Défense

Je réunis deux jours pour parler de la Défense. C'est simple : j'adore La Défense. Nous avons arpenté cette grande place de long en large, d'abord vendredi, par temps gris, et dimanche, l'une de nos plus belles journées.

Ça ne nuit pas que j'aie passé deux bonnes heures dans les magasins du centre commercial Les Quatre Temps, dimanche. J'ai l'intention de consacrer un billet à ce que j'ai observé de la commercialisation et du marketing en France, donc je ne m'y arrête pas aujourd'hui.

Comme il arrive souvent, je cherchais quelque chose que je n'ai pas trouvé – des hauts de type tunique, en tissu un peu plus épais que ce qui se trouve généralement dans les magasins en juin – et j'ai trouvé quelque chose que je ne cherchais pas et je suis tombée en amour avec.  Chez Promod, un magasin de vêtements pour dames (moyenne gamme premier niveau), j'ai eu un coup de coeur pour une combinaison (un pyjama, dirait Roger) couleur sable, sans manche, en viscose soyeux, fluide. Je l'ai revêtue, je suis sortie de la cabine d'essayage, j'ai tendu mon iPad à la vendeuse et je lui ai demandé de me photographier, en expliquant c'est ma fille qui m'habille. Elle n'a pas bronché, comme si elle faisait ça tous les jours de la semaine. (De fait, avec la prévalence des téléphones intelligents en France, il est parfaitement possible qu'elle fasse ça tous les jours de la semaine.) Je ne montre pas la photo parce que c'était la taille 8, un peu trop serrée aux endroits stratégiques. S'il n'y avait pas eu la différence d'heure, j'aurais presque pu appeler Élisabeth sur son iPhone et en discuter en direct…

Passant devant un comptoir de brioches et autres, j'ai eu la surprise de voir des « vrais » beignes. Je me suis arrêtée pour vérifier comment ça s'appelle en France. La réponse était évidente, je suppose - petit soupir discret.



Quand on dit que les habitudes commerciales s'universalisent, voyez ceci, remarques les termes, les caractères et les couleurs. Prix Sacrifiés indeed…


Bref, après le magasinage est venue la visite. Comme ce n'était pas la première fois que nous venions, nous avons poussé l'exploration un peu plus loin et nous avons découvert des coins que nous ne connaissions pas. J'ai réuni les photos dans un diaporama (oui, j'y suis arrivée, même si j'y ai inclus un film par erreur, bravo moi). La première photo montre une sculpture qui nous accueille à la sortie du métro Défense - Esplanade. Il s'agit des Hommes de la cité, une œuvre de France Siptrott et Hughes Siptrott. Les deux photos qui suivent sont des modèles proposés dans une exposition appelée Formes publiques, le résultat d'un concours organisé par Defacto, l'établissement public de gestion du quartier d'affaire de La Défense. En vrac, ensuite, des images d'édifices. J'ai inclus le logo du CNIT, Centre des nouvelles industries et technologies, pour son élégance.



Il faisait beau, il faisait soleil, c'était une journée idéale pour les reflets que les édifices génèrent les uns sur les autres. Nous avons pris le temps d'aller plus loin, passé l'arche, il y a des images de la terrasse Valmy et de la Jetée.

C'est beau, hein ? Nous, on adore. La prochaine fois (?), je ferai davantage attention à la collection d'oeuvres d'art. La tête que l'on voit dans la vidéo précédente, j'ai lu qu'il y en avait quatre. Moi, je n'en ai vu qu'une !






vendredi 15 juin 2012

Petit avertissement

Quelques-uns de mes prochains billets seront plutôt longs, avec des vidéos de plus haute qualité. Si vous êtes sur ma liste d'envoi automatique et que ça vous cause des ennuis de télécharger de longs messages, faites-le-moi savoir : je retirerai votre nom de la liste automatique et vous enverrai un petit message vous informant de la publication d'un nouveau billet, avec son lien. Si ça ne vous cause pas d'ennui, ne faites rien, tout continuera comme avant.

jeudi 14 juin 2012

Jeudi 14 - à Paris

Je n'ai pas beaucoup de souvenir de la journée du 14, si ce n'est que nous avons encore marché et marché. Sur le coin de cette rue, ces rubans colorés. Marquent-ils une réparation à venir ? Sont-ils là pour l'amusement ? Quoiqu'il en soit, le souffle émanant du dessous les font danser et les passants s'amusent follement.


Nous tournons un bon moment sur les place de l'Hôtel de ville et ses environs. Il ne fait toujours pas très beau, plutôt frais. Peu importe. 




Et encore.


Nous voilà rendus au marché aux fleurs. Parfums et images.



Et en soirée, retour dans les rues. Nous voulions aller à la Tour Eiffel pour la photographier illuminée, mais le temps nous a manqué. Prochaine fois.



mercredi 13 juin 2012

Mercredi 13 - à Paris

Alors… Paris ? (Élisabeth)
Est-ce que je rêve ou tu n'écris plus ? (Michelle)

Tu abandonnes tes Notes en balade ? (Dominique)

Bon, disons que j'ai eu un coup de fatigue mercredi. Et jeudi. Et vendredi.

Et ensuite un coup de découragement à partir de vendredi. Comment je vais bien faire pour rattraper tout ça ? D'autant plus que j'ai le projet d'ajouter des diaporamas et que je ne sais pas comment faire. 

J'écris ce message le jeudi 21, mais pour Blogger, je le date du mercredi 13, pour qu'il apparaisse à sa place dans l'ordre chronologique. Il pleut. On annonce de la pluie et des orages toute la journée. En fait, le trottoir devant la porte de l'immeuble est en train de sécher. N'empêche, je m'y mets. 

Le mercredi 13, donc, nous sommes partis au petit bonheur la chance. Il y a une station de métro (Reuilly-Diderot, sur la ligne 1) à littéralement deux minutes de l'appartement. Ce matin-là, nous sommes descendus à la station Chatelet, tout près des deux îles, l'île de la Cité et l'île Saint-Louis, et nous avons tout simplement marché sans but. Il ne faisait pas superbeau mais pas supergris non plus. Et nous étions contents. Je n'ai pas pas vraiment pris la peine de noter le lieu de chaque photo ou de chaque vidéo parce que mon but dans ce blogue n'est pas de documenter mais de raconter. Et ce que je raconte ici, c'est le plaisir de flâner, sans but et au hasard (ici, pour les gens qui ont beaucoup de mémoire et de… euh de vécu, un rappel d'une vieille chanson de Gilbert Bécaud, Les Enfants oubliés. Mais nos yeux à nous n'étaient pas remplis de brouillard.) 








Nous rentrons manger et nous reposer un peu, et en après-midi, c'est reparti.



En soirée, nous découvrons une tout autre facette de Paris, en nous rendant à Issy-les-Moulineaux, où nous avons une invitation à souper. C'est un quartier beaucoup plus cossu. Nous y avons vu, notamment, deux Porsche Carrera. L'appartement où nous sommes reçus a une vue sur Paris qui est à couper le souffle. Je n'ai pas pris de photo, je trouvais que ça ne convenait pas. Croyez-moi sur parole.

Notre hôte nous a ramenés vers une heure du matin, en auto, dans des rues désertes. Encore un autre Paris.

mardi 12 juin 2012

Mardi - départ pour Paris

Nous sommes un peu nerveux aujourd'hui. Grosse journée en vue. Se rendre à Paris, retrouver les parents de Guylène qui nous accueillent et viennent nous aider à nous installer à l'appartement, rendre la voiture.

Le trajet vers Paris se fait sans encombre jusqu'à une vingtaine de kilomètres de l'objectif. L'autoroute est peu fréquentée, et le péage se compose d'un poste où on rend le ticket et d'un seul autre poste où l'on paie.

Ça se gâte totalement aux abords de Paris. Le plan est de se rendre chez les parents de Guylène à Ivry-sur-Seine, de manger avec eux, d'aller porter la voiture et de se rendre ensuite à l'appartement de Guylène, près du métro Reuilly-Diderot.

Nous arrivons à Ivry plus tard que prévu. Le périphérique était extrêmement lent. Et la sortie que nous devions prendre nous oblige à couper deux files de voitures pour tourner à droite. Il a fallu six feux de circulation pour y arriver.

Les parents de Guylène nous accueillent super chaleureusement, on prétend l'apéro, on mange, on jase - ils sont très cultivés et, comme ils sont plus vieux que nous, ont une expérience personnelle de certains événements qui influencent la France d'aujourd'hui. Sauf que, parle parle, jase jase… il est quatre heures pas mal plus vite que prévu. Il faut remettre la voiture pas plus tard que 17:30, sinon nous devrons payer une journée supplémentaire.

Nous partons en catastrophe, les petites rues d'Ivry sont encombrées, Roger se ronge les sangs, on sera jamais là à temps, on sera jamais là à temps, on sera jamais là à temps. C'est qu'on se rend à la place de la Porte de Saint-Cloud, ce qui promet d'être aussi assez encombré. En à peine un kilomètre, nous avons pris sept minutes de retard sur l'estimation du navigateur. Heureusement, le périphérique est presque fluide. Nous regagnons trois précieuses minutes. Vous êtes arrivés, dit le navigateur à 16:50. Arrivés ? Où ça ? Sur le site de Renault Eurodrive, ça dit qu'il faut laisser la voiture dans le parmi de la Porte de Saint-Cloud. Où ça ? Après quelques minutes de recherche (16:55), Roger rappelle l'agence. Le préposé lui donne des repères : une église, une station Total. Mais. Nous sommes sur un sens unique qui nous éloigne des repères. Nous finissons par retrouver le rond-point de la Porte de Saint-Cloud, où. Ous faisons deux tours complets à la recherche du Total, un rond-point immense où, comme dans les grands ronds-points de Paris, il n'y a pas de lignes blanches. Eh misère. Où est le Total ? Où ? Où ? (17:05) Il y a un moment de profond découragement et, finalement, Roger aperçoit le foutu Total et y entre.

Les formalités du retour sont vite réglées (la clef qui a été dans ma poche tout le voyage, présence vérifiée au moins une fois par jour, vient d'en disparaître - elle est retrouvée dans le compartiment de la portière), et on prend le métro. Un préposé aux billets nous explique la meilleure option pour notre séjour, d'après nos projets, et nous aide à nous procurer le titre en question. Il faudra se faire photographier. Hi.

Les parents nous retrouvent à l'appartement. J'ose pas imaginer combien de temps ils nous ont attendus. Ils ont monté nos valises, ils ont mis le réfrigérateur en marche, y ont placé deux bouteilles de jus et une bouteille de vin maison qu'elle fait elle-même… leur gentillesse me renverse.

Voilà. Un petit tour au supermarché à trois pas, y a qu'à tourner le coin, même que c'est ouvert, ça ferme à 21:00, wow ! Du pain, du beurre, du lait, du fromage, des cerises, l'équivalent de 2 $ la livre.

D'ici au supermarché, je pense qu'il y a un million de boulangeries-pâtisseries. Moi qui avais la ferme résolution de marcher beaucoup, à Paris, et de manger peu. Il va falloir marcher beaucoup en double.

lundi 11 juin 2012

Lundi - Pontivy et le mur de la fatigue

Nous partons ce matin pour Pontivy, où un château - le château des Rohan - et un vieux quartier historique nous ont ėté recommandés par Françoise et sa sœur.

Le château des Rohan est évidemment situé du mauvais côté du soleil. Pendant que Roger cherche des angles, je visite deux expositions de sculptures.

L'une d'elles est une exposition permanente d'oeuvres de Gaston Schweitzer (http://www.carnavalet.paris.fr/fr/en-savoir-plus-sur-gaston-schweitzer), avec quelques oeuvres de taille courante mais aussi beaucoup de petites figurines de sa série Le Monde des Halles. C'est un travail intéressant par sa recherche, les visages très individualisés, l'abondance de détails authentiques, le panier dont on voit les attaches et le contenu, le tablier frissé, etc. C'est un style qu'on appelle dixneuvièmiste, sans aucune des caractéristiques modernes qui ont marqué la sculpture de certains de ses contemporains. Né et formé pendant le dernier quart du dix-neuvième siècle, il a pourtant vécu jusqu'en 1962. Je n'ai pas pris de photos parce que ça me parlait plus ou moins.

L'autre exposition présentait des œuvres de Rol, un artiste qui travaille le fer après avoir, dans sa jeunesse, travaillé dans la tuyauterie et comme soudeur. Lui, j'ai beaucoup aimé.

 

Au sortir du château, nous partons visiter le quartier de la vieille ville, qui enjambe le Blavet qui, à cet endroit, est canalisé, c'est le canal de Bretagne, qui va de Nantes à Brest.
 

J'ai trouvé ça bien joli.

C'est juste après que nous nous sommes frappés au mur de la fatigue. Pu capab. Nous sommes rentrés directo, même s'il n'était que 13 h, et il a même fallu arrêter pour un café.

Vers 15 h, j'ai laissé l'Homme à sa sieste et nous, les Femmes, sommes allées faire les magasins. Marité, la sœur de Françoise, nous a emmenées au Centre commercial des Deux-Rivières, à Lanester. Bien sûr, j'aime faire du lèche-vitrine, et même plus (essayages, et un achat chez Darjeeling - non, pas du thé), mais j'aime beaucoup aussi comparer le marketing français et le marketing nord-américain.

  • Moi qui déteste payer le plein prix, je note qu'il y a de plus en plus d'affichettes proclamant Déstockage ou -20 % ou, souvent, 1 acheté 1 offert etc.
  • Comme chez nous, les magasins de centre commercial sont souvent les mêmes un peu partout.
  • Là où nous étions, il y avait un très très gros Casino, un magasin qui vend absolument de tout, sauf peut-être des autos (et je n'en jurerais pas).
  • J'aime voir les marques, analyser les étiquettes. Vous avez une idée pourquoi Mr. Clean s'appelle ici M. Propre, et chez nous, M. Net ?
  • J'ai oublié de noter de quels endroits venait la marchandise à petit prix. Ici aussi, le souci d'acheter français est présent.
  • J'avais acheté, dans un autre grand supermarché, une pomme Royal Gala dont l'étiquette d'identification portait le même numéro qu'une Royal Gala du Québec. Insérez ici une pensée originale et profonde de votre choix sur la dépersonnalisation par la normalisation ou encore sur le monde comme grand village, bla bla bla.
Comme j'ai encore mangé toutes mes données de mon Pass SFR, j'ai décidé de suivre le conseil de Jean-François et de passer à Orange. Il y a justement un magasin Orange dans le centre. J'ai obtenu un forfait de 3 Go pour 33 €, au lieu de 1 Go pour 25 €, et mon forfait comprend l'accès illimité aux hot spots d'Orange. Malheureusement, je dois encore désactiver Wifi pour avoir le 3G, ce qui m'empêche de profiter des hot spots qui pourraient s'offrir à moi. Aussi, on s'est trompé quant à la disponibilité de la fonction de hot spot personnel. Et l'achat n'est pas plus facile. Je ne comprends tout simplement pas pourquoi l'achat d'un forfait sans engagement ne peut pas être payé par carte de crédit ou en espèces mais nécessite la présentation d'une pièce d'identité et d'un relevé d'identification bancaire avec un chèque annulé. Heureusement, Marité avait ses papiers avec elle et m'a laissé les utiliser. Merci encore à Marité et à sa fille ainsi qu'à Françoise pour leur patience ! 

Dernière soirée chez Françoise et Alain, où nous avons ėté reçus non pas comme des rois mais plutôt comme des amis de toujours. Ce serait bien qu'un jour je puisse les recevoir à mon tour… Pour Françoise, j'ai des chances que ça arrive. La prochaine maison aura sûrement une chambre d'amis.

 

 

 

dimanche 10 juin 2012

Dimanche à Hennebont

Pas grand-chose à raconter. Dimanche en famille, avec jasette, sieste et folles parties de chromino et de triomino. Bonsoir.

samedi 9 juin 2012

Samedi - du Guilvinec à Lorient

Matinée orchestrale : au vrombissement de l'aspirateur répond en contrepoint le chuintement des chiffons. Comme Françoise et moi avions une liste mentale assez longue, nous nous sommes toutes les deux réveillées tôt, ce qui fait qu'à dix heures, le plus gros était fait. Tout le monde a regardé trois fois sous tous les lits. Françoise met mes lunettes sur ma table de chevet. Je mets son petit bas, encore mouillé, le vilain, sur une serviette qui achève de sécher. 

Il pleut. Décidément je crois que c'est les années précédentes que nous avions été chanceux. J'ai vu trop de T-shirts et de cartes postales et de tasses et de trucs de toute sorte associant Bretagne et pluie fréquente. Le naturisme en Bretagne, annonce un t-shirt, sous un dessin représentant deux personnages marchant côte-à-côte et portant chapeau de pluie et long poncho mais… pieds nus. Si vous m'avez suivie cette semaine, vous savez que le soleil s'est fait plutôt rare. Actuellement, nous nous dirigeons, pleins d'espoir vers un tout petit port, Riec-sur-Bélon, sous un ciel de différents tons de gris et sous une pluie presque constante.

(Quand Françoise nous a proposé la destination, j'ai commencé par comprendre Rillettes-sur-Belon et j'ai éclaté de rire.)

Parlant de belons, j'ai oublié de mentionner qu'hier, nous avons mangé une partie des bigorneaux. Enfin, Françoise et Roger ont mangé des bigorneaux. Je crois que j'ai réussi à en extirper au maximum une demi-douzaine. J'ai bien mieux aimé la lotte.

Dans le port de Bélon, on fait de l'ostréiculture. On voit les différents bacs de culture, selon les étapes.

 

Le petit port de Bélon (je comprends pas trop, des fois, c'est écrit Bélon, des fois Belon - Françoise prononce Belon) est situé dans l'estuaire du Gorjen, qui se jette dans la baie de Concarneau, qu'on voit à peine, tout au fond de ma photo.

Comme Roger lutte un peu contre le sommeil au volant, cet après-midi, nous décidons de prétendre un café. Ma vertu, qui déjà cette semaine avait beaucoup faibli, fout le camp complètement et je commande une poire Belle Hélène (interdiction absolue de commenter ce choix - simplement suggérer un terme comme cannibalisme ou ses synonymes rendra passible d'une sévère amende).


Le restaurant du petit port, Chez Jacky Fruits de mer, a ses propres viviers de fruits de mer.

Nous nous serions peut-être laissé tenter par une petite assiette mais les prix, justifiés par la fraîcheur explique Françoise, nous font reculer. Il y a un festin de fruits de mer, homard, huîtres, etc. pour deux qui est offert à 132 €. Ayoye !

Finalement, le ciel est devenu d'un gris plus pâle. On ne peut pas vraiment parler de soleil mais, oui, le gris est plus pâle.

Nous sommes attendus à Hennebont, tout près de Lorient, chez la sœur de Françoise, où nous passerons les deux prochains jours. Nous ne sommes jamais allés à Lorient, j'espère qu'il y fera un peu plus beau.

Petite promenade dans Hennebont. Moi, je ne connaissais même pas le nom, mais cette ville est plus vieille que Lorient. Elle a une belle basilique, du très beau nom de Notre-Dame-de-Paradis - non, je ne me trompe pas, pas du Paradis mais de Paradis - et des remparts avec de belles tours en ruine.

 

La basilique est située sur une place très animée, c'est l'heure de l'apéro, et il y a plein de gens qui se promènent ou qui jasent sur les terrasses.

 

Pendant que les Photographes font clic et clic et encore clic, moi, j'entre dans les magasins. Même que j'essaie un chandail - j'aimerais bien en trouver peut-être un autre. Mais à 76 €, il ne me parle pas assez fort.

Nous rentrons pour le souper de famille. Le petit garçon dont on avait fêtė l'anniversaire dimanche dernier chez Françoise a souvent parlé de Roger cette semaine en l'appelant Roger-Éléphant, parce que Roger lui avait fait le truc du petit éléphant, qui ravit tous les petits enfants. Apéro avec rosé servi frais sur une petite gorgée de sirop de citron, c'est très bon. Bigorneaux, crabe, fromages, crème au café pour moi. Le 9 juin, à Hennebont, il ne fait pas encore vraiment nuit à près d'onze heures du soir.

Le dernier jour qui n'est pas le dernier jour

À en juger par les commentaires et messages reçus, j'aurais comme un peu manqué de clarté quand j'ai parlé de dernier jour au Guilvinec. Je voulais dire dernier jour au Guilvinec. Nous partons tantôt pour Lorient et de là, dans quelques jours, pour Paris.

vendredi 8 juin 2012

Guilvinec - le dernier jour

Hier soir, nous avons calculé que la période de pleine mer, à la plage de la Torche, serait ce matin peu après huit heures et que ce serait probablement une super idée d'y aller s'il faisait beau avec un peu de vent. Nous avons même mis le réveil. Il faisait beau. Il faisait très beau avec bon vent. 

Pour moi deux heures de pur contentement. Vagues. De longues vagues blanches.


Vagues. Vagues encore. Écume. C'est beau. En dehors du temps.

 

Les vagues se brisent sur les rochers ici et là. Il y a des geysers soudains. J'ai pris huit vidéos, dont pas une n'a réussi à en capturer un correctement. Sauf bien sûr celle où ma manche occupe un quart de l'écran. Vous allez vous contenter de celle-ci. J'essaie d'ėviter de croire que moi, je ne l'ai pas vu si je vous ne le montre pas à vous. Je l'ai vu.

Les surfeurs ont commencé à arriver environ une heure après. En les regardant nager vers la vague, puis se hisser pour la chevaucher, puis merveilleusement glisser, glisser, glisser… je crois que je comprends l'attrait du surf. Encore une vague. Encore une. Encore une.

Nous nous arrêtons un moment à l'église de Saint-Nonna, à Penmarch, qui arbore deux clochers fort diffėrents. Il s'y fait des travaux et des ouvriers taillent avec le plus grand soin (et un masque, parce que ça en fait, de la poussière) des pierres probablement venues de carrières identiques aux carrières originales.

Puis, à côté du phare d'Ekmuhl, où ne nous retournons pas parce que nous y sommes déjà allés et aussi que le soleil ne coopère pas, des femmes qui travaillent patiemment au crochet un fil très fin pour faire encore une autre des pièces de fine dentelle qu'elles exposent. Celle-ci n'a fait aucune difficulté pour accepter que je la photographie. Elle est certainement habituée. Napperons, sous-plat, pièces à mettre sur des bras de fauteuils, gants et même mitaines - mitaines françaises, c'est-à-dire gants sans doigts. Un art raffiné, suranné, qu'elles ne sont plus qu'une dizaine à pratiquer et qui disparaîtra avec elles. Comme disparaîtra, j'ai lu hier, le kersuda, une langue du Népal qui n'est plus parlée couramment que par une seule personne, une femme de soixante-quinze ans…

Le reste de la journée a été passé à se reposer et à commencer à préparer le départ de demain. La table de cuisson est propre, de même que l'extérieur du frigo. Les meubles de jardin sont rangés. Le linge de maison est propre et sèche dehors. Demain, il faudra partir. Petit snif.

 

 

 

jeudi 7 juin 2012

Jeudi à la pêche

Ce matin, il pleut à verse et le vent, dit la météo, souffle à 50 km/h. Nous apprenons à Françoise à dire

  • Il pleut à boire debout
  • Il tombe des clous
  • Il mouille à siaux
Roger annonce qu'à 11:15, il ne pleuvra pas. Cette annonce est reçue avec une hilarité de bon aloi. Il nous fait remarquer qu'il n'a pas fixé d'heure pour la fin de l'averse ni prédit le beau temps. Il a simplement dit qu'à 11:15, il ne pleuvra pas.

C'est qu'il y a dans l'air un projet : aller ramasser des bigorneaux, et il faudrait y aller à peu près vers cette heure, à marée descendante. Il est bien certain que je n'irai pas. Pour aller jouer dans l'eau de façon intense comme ça, il me faut enlever mon processeur et accepter que le vent souffle dans mon appareil auditif, ce qui fait que je n'entends strictement rien. Et marcher pieds nus dans l'eau une petite vingtaine de minutes, l'autre jour, m'a causé de sérieuses douleurs aux articulations, alors on ne parle pas d'une heure. Non, moi, je resterai à jouer au Scrabble sur l'iPad. De toute façon, la pêche aux bigorneaux semble peu probable. C'est un temps à aller dans les magasins, je dis.

Eh bien non ! Vers 10:30, l'averse se transforme en petite pluie et vers 11:00, au moment où ils partent, il ne pleut plus, même qu'il fait soleil. Françoise a pris cette photo de l'initiation de Roger à la pêche à pied.

Ils reviennent avec une belle récolte.
Il faut les faire dégorger au gros sel et les laver plusieurs fois.

Je suis quand même intriguée par la petite taille des bigorneaux. Je me souviens d'en avoir pêché quand j'étais petite, l'ėté que j'avais passé en Gaspésie avec ma tante. Ils ėtaient peut-être deux fois plus gros. Mais ma tante ne les apprêtait pas du tout de la même façon et elle avait l'aide de Florida (je vous jure !), une aide ménagère à demeure née en Gaspésie.

En après-midi, nous allons prendre des photos du retour des petits bateaux de pêche au port du Guilvinec. Le vent devait passer à 75 km/h cet après-midi. Je ne sais pas si ça s'est réalisé mais, pour venter, il vente en ta… ! Voici le port.

 


La vague est belle mais, dit Françoise, à pleine mer, ce sera bien plus beau, ça franchira la jetėe. À quelle heure, la pleine mer ? Vers 20:00. On revient, je propose. Le Photographe rit comme un enfant.

Nous rentrons manger un saint-pierre frais du jour. C'est Françoise qui l'a poêlé, fini au four, et accompagné d'une tombée de poireau, d'échalotes et de tomates.


À 20:00, il fait encore grand soleil et grand vent. Go.

 

C'est beau, hein ?

mercredi 6 juin 2012

Mercredi - Camaret

Le temps qui offrait un soleil timide dans un ciel plutôt couvert s'est gâté sur notre route vers Camaret-sur-Mer. Il pleut à verse. Françoise dit qu'après la marée haute, le temps devrait passer au beau. Ou enfin devenir un peu plus beau. Ou enfin un peu moins mauvais. 

Finalement, ça s'est passablement éclairci. Nous nous promenons dans Camaret-sur-Mer, nous faisons le tour du petit port de plaisance.


Tiens, en passant : ce qu'on appelle platelage, c'est ça.

Vous pouvez imaginer combien de temps Roger a passé sur ces vieilles coques.

Puis nous nous dirigeons sur un sentier qui nous mène sur le haut d'une pointe. Cette maison, le long du sentier

…a de ses fenêtres cette vue. Vous aimeriez y vivre ? (bon, d'accord, la terre est ronde - on s'en fout)

Le temps n'est pas idéal, pas vraiment de soleil, les photographes grognent un peu. Ça n'empêche pas le paysage d'être très beau, hein.

Nous avons rencontré quelqu'un que Françoise connaît, qui est venu nous chercher pour nous ramener chez lui pour un café. Intéressante conversation sur la façon dont l'uniformisation des normes européennes affecte les petites entreprises. Eux tenaient un petit hôtel de cinq chambres et, pour acquérir leur deuxième étoile, ils avaient fait leur demande au Conseil général, ils avaient travaillé et investi. Un inspecteur envoyé par le Conseil était venu chez eux, avait fait des recommandations, était repassé. Aujourd'hui, ils devraient payer eux-mêmes un audit. Sûr qu'on peut alléguer que ça empêche le nivellement par le bas. N'empêche, on peut se demander s'il est vraiment nécessaire, pour accorder la deuxième étoile, que les verres à dents soient identiques dans toutes les chambres…

Notre hôte nous ramène à la voiture d'où Françoise reçoit un appel de sa sœur. Êtes-vous passés par le pont de Terenez, demande-t-elle. SOS iPad : le pont de Terenez enjambe l'Aulne sur la D791, entre Crozon et Le Faou (on prononce fou). On programme le navigateur.

Oh WOW !

Terminé en avril 2011, le pont de Terenez est le premier pont courbe à haubans de France et il détient le record du monde de portée entre deux piliers, soit 265 mètres. Et il est tout simplement superbe. Une fois n'est pas coutume, j'ai pris une bonne douzaine de photos, que je ne mettrai pas ici, mais Roger me dit qu'elles ne sont pas mal.

 

Cette vue montre le pont d'à côté à gauche, l'ancien pont qui souffre du cancer du béton, la maladie qui affecte le béton des ponts et échangeurs de Montréal.
Françoise et moi sommes d'accord : malgré le temps un peu trop gris, c'était une très belle journée. Et nous nous sommes tous couchés très tôt.
 

 

Mardi en pause

Il a plu à verse toute la matinée et plus légèrement jusqu'au début de l'après-midi. Les dingues, pardon, je veux dire les photographes ont tenté une sortie d'une dizaine de minutes ce matin, dont ils sont revenus trempés. Mais par trempés, je veux dire trempés. Nous sommes donc rentrés pour dîner légèrement. Françoise et moi sommes allées faire quelques courses cet après-midi — je compte rédiger un billet sur les prix en France. Il ne pleut plus mais le temps est gris et froid. Roger et Françoise étudient et évaluent des photos. Il fut un temps où en voyage, une journée comme celle-là m'envoyait en recherche désespérée de lecture. Béni soit l'iPad et mes abonnements aux bibliothèques. À part ça, je n'ai pas grand chose à vous dire.  

lundi 4 juin 2012

Lundi - Concarneau et al.

Depuis près de deux semaines, tous les matins, la météo annonce une journée grise avec de la pluie, et depuis près de deux semaines, ça ne se réalise pas. Mais aujourd'hui, vraiment, je pense qu'on est faits. Nous voici à Concarneau, le ciel est chargé de nuages pas beaux. Ça y est, il pleut. 47 gouttes. Pas grave.

Trouver une place pour garer la voiture, c'était pas de la tarte. Concarneau a une ville close.

 

C'est évidemment très touristique, très très commercial. Il y a même un musicien ambulant.

 

Roger suit avec stoïcisme. Moi, comme chacun sait, j'aime bien les petites touristiques commerçantes, avec leurs souvenirs, leurs galeries d'art, les cartes postales kétaines, les 2400 bols avec prénom, les restaurants, les boutiques de vêtements…

J'aime même les moumouttes, enfin celles de ce type-là.

Je me suis acheté un chandail en tricot de coton qui me fait bien, je trouve et Françoise trouve. Et vous, trouvez-vous ?
Dîner dans une crêperie un peu en retrait, plus tranquille. Crêpe tomates et saucisse bretonne pour moi, (en avant à droite) crêpe saumon fumé et citron pour Françoise (à gauche) et pour Roger crêpe à il ne sait plus quoi ni moi non plus (en arrière). Françoise me corrige : crêpe au blé noir = galette.
Après Concarneau, direction Sainte-Marine.Une jolie petite rue tranquille.
Son petit port de plaisance.
Un arbre et ses racines.

Des discussions d'artistes.
L'infini ne se photographie pas. Mais ses instants se vivent.

 

dimanche 3 juin 2012

Dimanche au Guilvinec

Aujourd'hui, c'est fête dans la famille de Françoise. C'est la fête des Mères et c'est la fête d'un petit-neveu. Ce matin, nous profitons d'une petite liste (pain, lait, etc.) pour aller au marché. Il y en a pour une rue. Boulangerie, charcuterie (Jacky l'Andouille), poissonnerie, vêtements, bijoux, bonbons (soupir), maroquinerie, etc.

Je m'achète une autre paire de lunettes fumées. Je marchande un peu et je paie 8 € au lieu de 10. Roger se laisse tenter par une petite sculpture en céramique, une oeuvre du sculpteur céramiste Guillaume Clermont, de Combrit. Ça marchande férocement, la femme du sculpteur se met de la partie, les gens autour rient comme au spectacle. Finalement, Roger acquiert l'objet convoité pour 85 € au lieu de 130.
Maxence a eu des tas de cadeaux et bien sûr, a joué le plus longtemps avec le petit pistolet à bulles de savon qui avait été acheté en double, pour lui et son petit cousin, par une tante. Et moi, je ne mange plus jusqu'à mardi.

Hier soir, exaspérée par les défauts de l'appli Blogpress et le côté peu pratique de Blogger, j'ai fait l'achat d'une autre appli de blogue, Blogsy, qui fonctionne beaucoup mieux. J'ai payé la forte somme de 4.99 $, ce qui est assez cher pour une appli d'iPad - on rit pas. Et je suis maintenant à jour !!!!!!! Youpi.

samedi 2 juin 2012

Samedi - près du Guilvinec

Après un petit déjeuner tranquille, Roger et moi partons pour aller chez SFR, dans l'espoir de trouver une solution plus satisfaisante que le simple Pass. Peine perdue. Le jeune vendeur n'a rien à offrir, même pas de la sympathie. J'achète donc un Pass en espérant me rendre jusqu'à l'arrivée à Paris, où peut-être, au magasin des Champs-Élysées, on acceptera de me négocier un forfait comme l'an passé, en inscrivant comme adresse celle du magasin et en me laissant payer en espèces. Peut-être. 

En sortant, un détour nous fait passer devant chez Orange, un concurrent de SFR. Si je n'arrive à rien avec SFR à Paris, il se peut que je passe à Orange, dont le Let's Go m'offre 2 Go pour le prix du 1 Go de SFR et qui me donnerait au moins la possibilité d'accéder aux hot spots gratuits. La vendeuse n'est pas sûre si j'aurais la ressource hot spot. J'aurais peut-être à payer un supplément. Mais vous reviendrez, elle n'a pas le temps maintenant de répondre aux questions, on ferme pour le dîner. Roger lui souhaite bon appétit, imperturbable, elle remercie, c'est gentil.

La madame et le monsieur ne sont pas contents. Sans wifi, sans la ressource du hot spot personnel de l'iPad, mon ordinateur est aveugle, sourd et muet.

En après-midi, nous partons en excursion. Françoise connaît passablement bien les alentours et, comme elle est elle aussi chasseuse d'images, les sites qui peuvent intéresser un photographe. Elle nous conduit d'abord à la chapelle du Tronoen et son Calvaire. Ensuite, sur deux plages, la plage du Tronoen, non loin de la chapelle, et la plage de la Pointe de La Torche. Le Photographe trouve enfin des vagues à son goût. Et parlant de vagues, il n'est pas le seul à les trouver à son goût. 

Oui, oui, ne vous frottez pas les yeux, vous avez bien vu. Croyez-le ou non, ces plages sont le royaume du surf ! Sur le site qui présente La Torche, on explique que plusieurs manches du championnat du monde, de la coupe d’Europe de surf, le championnat de France se sont déroulés à La Torche et des compétitions de haut niveau sont organisées tout au long de l'année. Roger et Françoise ont photographié des vagues et des rochers plein leurs appareils photos. Et moi, j'ai réussi à capter quelques bons surfeurs.

vendredi 1 juin 2012

Vendredi - du Trégonec au Guilvinec

Nous arrivons au Guilvinec un peu avant 12:30. J'ai décidé d'essayer d'entreprendre la démarche pour ouvrir un compte bancaire dans une banque française. J'obtiendrais une carte bancaire, ce qui me permettrait de prendre un abonnement sans obligation avec SFR. Je ne suis pas très satisfaite des forfaits que j'ai achetés. Ils ne me donnent pas droit aux milliers de hot spots wifi gratuits de SFR en France. De plus, pour avoir l'accès 3G, je dois désactiver complètement la fonction wifi. La capacité de l'iPad de passer automatiquement en wifi lorsqu'un réseau est accessible est donc complètement perdue. Et je soupçonne qu'on va refuser de me débloquer l'accès à la fonction hot spot de l'iPad.

 

Je me présente donc dans une banque. On m'offre un rendez-vous à 14 heures. Je demande ce que je devrai avoir avec moi. L'employée cherche sa feuille d'instructions. Alors voilà : une preuve d'identité avec photo reconnue dans l'Union européenne (ça va, j'ai mon passeport), ma facture d'électricité du dernier trimestre (pardon ?!?) et mon dernier avis de cotisation fiscale ( q u o i ?!?!?!?) On me dit qu'on acceptera de les voir en ligne sur mon portable, et j'aurai accès à leur réseau wifi.

 

Je retourne à l'auto, passablement découragée. La facture d'électricité, pas de problème, je n'ai qu'à ouvrir ma page personnelle sur le site d'Hydro-Quėbec. Mais l'avis de cotisation, ouch. Je cherche dans mes notes, je retrouve mon code d'accès à Revenu Québec, lueur d'espoir. Mais ma réponse à la question de sécurité est refusée. C'est incompréhensible mais c'est comme ça. J'essaie de changer l'orthographe, majuscule, pas-majuscule, j'essaie de repartir à zéro pour que le système me pose une autre de mes quatre questions de sécurité… ÇA MARCHE PAS.

De toute façon, il aurait fallu attendre une semaine pour obtenir la fameuse carte bancaire. Et à la réflexion, ça n'aurait pas marché non plus, probablement, ã cause de l'adresse.

 

La madame, est pas contente. J'irai donc demain à Pont-L'Abbé pour acheter au moins deux autres forfaits et essayer d'obtenir le déblocage du hot spot. Le tourisme SFR, ça commence à bien faire.

 

Notre amie Françoise vient nous retrouver au port du Guilvinec pour nous guider vers la maison où nous passerons la prochaine semaine avec elle. Nous montons la valise et nous partons marcher sur le bord de la mer. Au Guilvinec, pour protéger les dunes, on a installé du platelage, de minces lattes de bois qui traversent le sentier et forment ce que les Américains appellent le boardwalk. Le platelage a pour effet que les gens ne marchent pas n'importe où sur les dunes. C'est très agréable. j'ai oublié de prendre une photo, prochaine fois.

Françoise a pris cette photo de nous, alors que nous marchions ensemble cet après-midi.

 

Vendredi - du Trégonec au Guilvinec

C'est aujourd'hui que se terminent pour de bon les pérégrinations en maisons d'hôtes qui ont jalonné notre séjour, à l'exception de notre arrivée chez Françoise et de notre passage chez Dominique. Nous quittons Le Trégonec ce matin pour aller retrouver Françoise avec qui nous partagerons une maison de location.

Notre co-hôte allemand, à qui notre hôte demande s'il a bien dormi, répond qu'il a très mal dormi - tout ce silence, sans avion, il savait plus comment faire pour dormir.

Ce matin, il nous explique qu'il vient faire du vélo en France parce qu'en Allemagne, selon lui, ce n'est tout simplement pas possible. La bagnole est signe de pouvoir et sur la route, c'est la loi du plus fort. Aucun respect pour le cycliste, dit-il.

Départ. Notre hôte nous recommande un petit détour par Lambader, oùil y a un petit ensemble formé d'une église et de vieilles maisons. Ça vaut le détour, dit-il et il a raison.


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