lundi 30 septembre 2013

Lundi, 30 sept.

Lundi matin. Ce no man’s land qu’est la dernière vraie journée de voyage - la journée du vol de retour ne comptant pas vraiment.

Comme il a fait chaud et que j’ai mentionné à Françoise mon regret de ne pas avoir de pantalon bleu léger pour l’été, nous nous payons une petite excursion de magasinage. La-Bernerie-en-Retz est tout près de Pornic, qui offre un Espace Leclerc respectable. Comme il arrive souvent, je reste bredouille pour le pantalon mais je déniche un pyjama exactement comme j’en cherchais un depuis des mois, et un tout mignon pendantif en forme de chouette. Quant à Françoise, elle n’a pas pu résister à pomponner Mademoiselle Lilwenn. Le petit truc violet duveteux, en haut, est une veste en simili-fourrure.



À quelques reprises, Françoise mentionnera tout bonnement dans la journée que nous avons fait du magasinage, et j’entends le sourire dans la voix de l’interlocuteur : ah oui, du magasinage.

Ça jase, ça jase au dîner, chacun s’est pris une petite assiette de restes d’hier à son goût. J’ai mangé à moi toute seule presque toute la barquette de nectarines. Surprise, en passant, de constater que nectarine est le mot qui a cours en France. Depuis le temps qu’on nous dit que c’est un calque de l’anglais et que le bon mot pour le fruit est brugnon. Ben coudon.

En après-midi, c’est la réorganisation complète des bagages, pour loger toutes les bouteilles de façon sûre et sans entraîner d’excédent de poids. Ce n’est pas une mince affaire.

Pour notre dernière soirée, nous avons invité Françoise à souper pour la remercier. La-Bernerie-en-Retz n’est pas exactement reconnue pour ses nombreux restaurants gastronomiques de renommée mondiale. Nous nous rendons à la plage pour aller au restaurant de l’hôtel chic de la ville, et nous trouvons porte close. Retour à la petite rue principale qui ne grouille pas non plus d’animation. Finalement, nous trouvons un petit resto italien. Moules frites (encore ? oui, encore) pour Roger ; soupe de poisson (honnête), colin (bien cuit, sauce délicieuse) et tarte aux pommes (banale) pour moi ; assiette de charcuterie, lasagne (sauce aux champignons trop grasse) sorbet au cassis pour Françoise.

Nous rentrons dans la soirée calme et La-Bernerie-en-Retz endormie. Le silence de la conscience des dernières fois, dans la nuit très douce. Les journées ont été chaudes, me dira Jean-François un peu plus tard sur iChat mais nous, les soirées et les nuits ne vont pas à 15 °.

Les valises sont prêtes. Comme d’habitude, nous dormirons peu cette dernière nuit. Roger revérifiera tout au moins deux fois encore avant de se coucher. Dernier soir.

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dimanche 29 septembre 2013

Dimanche, 29 sept.


Petit dimanche matin tranquille. Françoise me sert mon bol de café dans une tasse choisie avec un sourire.



Aller à la plage, chez Françoise, prend au maximum une dizaine de minutes. Une longue plage, pas bondée mais pas déserte non plus. La fin de semaine est belle, et beaucoup de familles se font le weekend à la mer. Quelques braves se baignent. Je regrette d’avoir mis un jean à jambes serrées, qui m’empêche de me mettre les pieds dans l’eau. La-Bernerie-en-Retz est au fond d’une petite baie. L’océan y est d’une tranquillité exemplaire, la plage est belle.

Encore une fois, mes vidéos montrent que la terre est ronde. C’est que, souvent, l’ensoleillement ne me permet pas de distinguer ce que je filme. 





Il y a un petit bar sur la plage et nous nous y installons pour boire un peu. Le soleil tape davantage et le propriétaire du bar, qui connaît Françoise, nous apporte chacune un chapeau de paille. Il n’y a pas un souffle de vent. Il est à espérer que l’Homme ne cherchait pas la vague.

Nous nous attablons devant une salade légère et un verre de bon petit vin. En après-midi, on se repose de cette matinée éprouvante, et on prépare le souper. Par on, il faut entendre que je mets quelques patates en dés pour le poulet aux légumes.



En soirée, on soupe avec un invité, un ami de Françoise. Fin de l’avant-dernière journée.


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Samedi, 28 sept.

Nous quittons aujourd'hui Le Hezo pour aller passer chez Françoise les derniers jours de notre voyage, à La Bernerie en Retz. C'est à 65 kilomètres d'ici. Et pourtant je me réveille aux prises avec une nervosité totalement irrationnelle, comme si je partais pour la lune, qui fait trembler mes mains encore plus que d'habitude. Ça m'irrite au plus haut point. Y a rien à faire, c'est comme ça.

Nous faisons nos adieux à Jeanine et Bernard, qui nous font cadeau d'une bouteille d'un vin fort particulier, un vin de paille millésimé (elle est dans les valises, je sais pas où, pas de photo), et d'une petite boîte de pâté Hénaff. Bernard m'assure que c'est le seul pâté dont l'importation est permise en Amérique du Nord.

Le trajet se passe sans incident, nous n'avons rien oublié (j'écris ceci le lendemain matin et il semble bien que, non, nous n'avons rien oublié). Nous passons par le superbe pont de Saint-Nazaire. Aucune des photos ne montre le pont quand on y arrive de la route et que son dos se dessine devant nous, et ni Roger ni moi n'en avons pris non plus, because faut se rendre, faut se rendre. Nous nous demandions pourquoi Françoise, que nous suivions, ne respectait plus les indications du GPS. En voyant le pont, nous avons compris.

Arrêt à Pornic pour faire des courses, puisque Françoise a été absente de chez elle tout un mois. Encore repas léger à la cafétéria du Leclerc. Je me rends compte que cette organisation est très fréquente : souvent, il n'y a pas plusieurs petites enseignes, comme chez nous, mais une grande cafétéria avec une sélection très variée, tout à fait honorable et à prix doux. Dans ce Leclerc, les vins d'exception feraient ouvrir bien grand les yeux de la clientèle d'IGA ! Regardez de plus près pour voir  les prix !


Françoise habite dans une véritable ancienne distillerie qui date de 1885, et que le propriétaire a aménagée en trois appartements. Et ça, c'est à 400 mètres du bord de la mer… Je pousse un soupir discret.

En soirée, nous sommes reçus chez son fils. Plusieurs moments amusants où chacun scrute son iPhone/iPad (quatre adultes, deux enfants, quatre appareils), et compare les ressources. La règle est de taquiner Françoise, la pauvre, qui n'a qu'un vieux (!) iPhone 4 qui ne fait pas ci, ne fait pas ça, etc.



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samedi 28 septembre 2013

Ce matin-là

Ce matin-là, ou plutôt cette nuit-là, l'infirmière qui me caressait doucement le bras en disant Lâche pas, ma belle brune, vas-y, vas-y a dit cette fois Vas-y, ma belle brune, encore un coup, pousse, pousse ! Et d'un coup, j'ai eu un fils. Un fils que le médecin qui m'accouchait a mis la tête en bas en le secouant légèrement, et en disant gaiement C'est un garçon, c'est un garçon ! L'euphorie post-accouchement est un état difficile à décrire et vous fait dire à chaque infirmière, à chaque préposé qui passe à portée de voix : j'ai eu un beau petit garçon, garde. J'ai eu un beau petit garçon.

C'était un petit garçon, il y a cinq minutes.
Mon petit garçon.
C'est un homme, maintenant.
Un homme.
Qui appartient à lui-même et à ceux et celles qu'il aime.
Chanceux que nous sommes, son père et moi, il nous aime.
Et nous l'aimons.

Bonne fête, Jean-François, mon fils.
Ajoute, a dit son père :
Bonne fête, Jean-François, notre fils.

vendredi 27 septembre 2013

Vendredi, 27 sept.

Matinée de repos. Après un autre des petits déjeuners de Jeanine, nous ne partons nulle part. Je mets mon blogue à jour, enfin, ouf ! Je range du linge lavé et séché chez Jeanine. On cherche des papiers pour Europcar. Des trucs, quoi (comme dirait Françoise).














Nous avons rendez-vous avec la voisine de Françoise, qui nous fait visiter son jardin et sa maison. Les œuvres de son mari se retrouvent partout. Je vous mets le portail donnant sur la rue, une œuvre publique. Jean Leguyader était un artiste de la récupération, créant souvent des œuvres à partir de matériaux récupérés ou trouvés dans la nature. Il sculptait aussi au chalumeau. C'est impressionnant, une maison où l'art est intimement mêlé au quotidien. Cela me donne à penser que nous ne faisons pas assez place aux photos de Roger chez nous.















Conversation à bâtons rompus au retour. Roger et Françoise discutent d'un truc (décidément !) sur Windows. Nous mangeons une bouchée dehors sur la terrasse. Le temps est bon.

En soirée, nous prenons l'apéro chez une autre amie de Françoise. Elle travaille pour une société d'édition de logiciels de gestion dédiés, pour les pharmacies. Intéressante conversation sur les différences entre les pharmacies en France et en Amérique du Nord, ainsi que sur le rôle des pharmaciens dans les deux régions.

De retour à la chambre. Demain, départ chez Françoise, pour y passer les derniers jours de notre séjour. Je n'ai que des bons mots à dire à l'égard de Jeanine et Bernard, de leur accueil, de leur hospitalité. En considérant aussi le petit studio de Léon, nous avons encore une fois eu beaucoup de chance dans notre choix de points de chute.

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jeudi 26 septembre 2013

Jeudi, 26 sept.

Ce jeudi ne fera pas l’objet d’un billet très long. Non, sérieusement !

Pour la plus grande partie de la journée, Françoise et moi avons fait une descente sur les centres commerciaux de Vannes. Vannes est une ville d’envergure relativement peu importante mais c’est aussi la plus grande ville de la région, ce qui fait que les grandes puissances commerciales sont intéressées à s’y installer. Nous avons arpenté un grand centre Leclerc et un grand centre Carrefour. J’ai essayé plein de choses, sous l’œil attentif et critique de Françoise. Elle est presque aussi sévère qu’Élisabeth :
— elle, catégorique non, pas ce chandail bleu, il est fade
— moi, plaintive, t’es sûre ?
— elle autoritaire, oui
Pour un peu, elle aurait ajouté ôte-moi ça !

Roger nous a rejointes pour un lunch léger et nous accompagne par la suite. Ça se termine avec une descente chez Darjeeling, où depuis que nous avons commencé à nous rendre en France sur une base régulière, je refais systématiquement mes réserves de lingerie fine.

Nous prenons l’apéro avec une voisine, dont le mari décédé à la suite d’un long cancer était un artiste indépendant. Elle est elle-même une créatrice. De plus, nous confie Françoise, elle achète son grain, fait elle-même sa farine et pétrit son pain. Wow ! L'apéro sur la terrasse, dans une soirée douce. L'étoffe d'un autre joli souvenir.

Comme je trouve que ça commence à bien faire que Françoise fasse la cuisine matin après matin (oui bon, elle aime, elle aime… comme si c’était une raison !),  nous l’invitons après l’apéro à la crêperie de Saint-Armel où nous sommes allés le premier samedi soir. C’est vide à notre arrivée. On nous y accueille quand même avec une amabilité sans défaut. Ma crêpe au blé noir était la crêpe bretonne la plus fine, j’entends, la plus délicate que j’aie jamais mangée.

À l’avant-plan, la crêpe Golfique, Saint-Jacques et confiture de tomates caramélisée.
En arrière à gauche, la crêpe Equinoxe, au saumon fumé, magret de canard fumé, ananas caramélisé
En arrière à droite, la crêpe Campagnarde, chair de saucisse, lardons, chamnpignons, oignons confits, pommes de terre








Au dessert, je commande un café liégeois. La description du menu est simple, crème glacée au café, liqueur de café, chantilly. Je m’attends à un petit bol. Quelle ne fut pas ma surprise, comme on écrivait dans nos rédactions en cinquième année, de me voir servir ceci :







Et ouf ! Me voilà enfin à jour dans mon blogue !

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mercredi 25 septembre 2013

Mercredi, 25 sept.



Nous avons retrouvè avec enthousiasme les petits déjeuners de Bernard et Jeanine. Ce matin, omelette au fromage accompagnée de jambon. Sur une assiette, quatre petits canelés ; les nôtres n'étaient as recouverts de caramel.

Hier soir, pendant le brin de conversation après que nous soyons arrivés au Hezo, Bernard nous demandé, mine de rien, où était notre clef du portail. Ben… dans la voiture, a fait Roger, un peu surpris. Nous n'en avions certainement pas besoin à Paris. Et comment auriez-vous fait pour rentrer si nous n'avions pas été là, a demandé Bernard, un ti ti peu moqueur. Nous nous sommes regardés, interdits, et nous avons éclaté de rire. 

Avec Françoise, nous décidons de faire aujourd'hui l'excursion dont nous avons parlé à plusieurs reprises depuis notre arrivée : une croisière sur le golfe du Morbihan, avec une escale sur la plus grande île du golfe, l'Île aux Moines. 

Le temps est d'un gris clair avec des passages vraiment ensoleillés. Convient fort bien pour la navigation, le soleil ne frappera pas trop fort. 





Direction Port-Navalo. Comme le départ du petit bateau n'est qu'à 14 h, nous décidons de remplir un petit creux. Moules marinière et frites, ça nous va. Les moules sont fraîches en portion abondante, la sauce marinière est un peu trop salée et les frites sont  plus qu ordinaires. Ayant délaissé les frites, je m'accorde une boule de glace au sablé breton (goût de pâte à biscuits avec miettes de biscuit - pas mauvais, pas non plus de quoi écrire à sa mère). Françoise s'est offert un café gourmand, que je contemple avec envie. Dans la verrine à étages, un tiramisu maison à la framboise, le meilleur des cinq desserts. 






Sur le golfe, Il n'y a pas le moindre souffle de vent. La surface de l'eau est étale. Le golde du Morbihan est jonché d'îles, dont certaines sont à peine plus que des amas de rochers, et d'autres, de petits îlots de verdure. Un certain nombre sont habitées. S'agit de pas oublier le pain, hein.

Le guide est très amusant et sait aussi ne pas trop nous surcharger de commentaires, il se tait parfois de longs moments, et on regarde en paix. Il nous relate notamment deux anecdotes :

- un particulier a acheté une petite île,  60 000 francs, pour découvrir ensuite que la loi française interdisant les constructions à moins de 150 mètres du rivage, il lui était impossible de construire quoi que ce soit sur son île -  je n'ai pas pu trouver de confirmation ou de date de cette loi - il me semble qu'elle ne s'applique pas partout

- nous sommes passés non loin d'une autre île, très boisée, sur laquelle, par une ouverture dans les arbres, on peut voir qu'elle compte au moins une maison ; elle compte, de fait un (1) habitant, de sexe masculin, qui l'habite seul depuis 30 ans

Je vous mets des vidéos, qui ne rendent pas vraiment justice à l'envergure du golfe et des îles. L'iPad a quand même des limites. Attention : coupez le son pour les regarder. Je n'ai pas trouvé comment modifier le son d'une vidéo, et sur celles-ci, on entend le moteur, le guide, les voisins, etc.





L'escale sur l'île aux Moines est beaucoup plus courte que prévu ; Françoise et Roger sont un peu déçus, ils se promettaient davantage de ce temps d'arrêt, question photographie. Après un moment pour boire (l'air du large, ça donnne soif), il nous reste à peine le temps de faire quelques pas dans le village. À en juger par les propriétés, les estivants et les habitants (650) de l'île aux Moines ne sont pas pauvres. Nous rentrons paisiblement (l'air du large, ça amortit).  Françoise avait déjà mis à cuire ce matin un chou-fleur en sauce blanche aux œufs et, sur le chemin du retour, Roger s'est mêlé d'acheter un Côte-Rôtie (25 € dans un Intermarché - vous avez du chemin à faire, les IGA et Metro de ce monde). Nous mangeons avec appétit (l'air du large, ça donne faim) et nous partons nous coucher tôt, tout le monde bâillant à qui mieux mieux (l'air du large, ça endort). 





Non, vraiment, nous ne sommes pas malheureux.





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mardi 24 septembre 2013

Mardi, 24 sept.


Bon, prochaine fois, nous prendrons un train de fin de matinée pour rentrer. Ce n’était pas une bonne idée de choisir de prendre le train de 17:08 (hier, je croyais que nous prenions le train de 15:08). Nous avons pris un petit déjeuner paresseux, fait tranquillement les bagages, laissé le studio de Léon en ordre. Et nous nous sommes retrouvés à 11:00 prêts à partir. Nous avons décidé de nous rendre à la gare, de laisser les bagages à la consigne et de nous promener. Tout ça a fait que nous nous sommes retrouvés vers 12:30 à Montparnasse, où il faisait très beau et très chaud, sans trop savoir quoi faire. Nous sommes partis vers le Quartier Latin et nous nous sommes retrouvés au cimetière de Montparnasse – regardez sur un plan, il est permis de rire en cachette. Il ne sera pas permis de demander : qu'est-ce que tu avais fait de ton iPad ?

Ça incline à la philosophie, se promener dans un cimetière. À notre fils Georges bien-aimé, 1920-1932.




Retour près de la gare, où je visite un centre commercial où il y a notamment un magasin des Galeries Lafayette (c’est ce qui m’y a attirée). Roger refuse de me quitter d’un pas tant que nous ne serons pas dans le train, et se retrouve donc à inspecter le rayon de la parfumerie et celui de la mode pour dames aux Galeries Lafayette, et le magasin de déco intérieure Habitat, dont il trouve la marchandise moins solide que ce que nous avions vu chez Leroy Merlin.

Retour à la gare. Moitié de sandwich, café et coke à la Pomme de pain – quel joli nom. Attendre. Découvrir que le train pour Brest et le train pour Quimper sont à la même heure que le train que nous devons prendre. Lequel des deux est le nôtre ? Recherche. C’est le même, explique le préposé au kiosque d’information. Il me revient que Bernard nous a parlé de ce train qui se divise en deux à mi-parcours. Quelle moitié devons-nous prendre ? Du calme, du calme. La SNCF savait où nous allions quand elle nous a attribué nos places. Nous serons forcément dans la bonne moitié. Il est où le repère H ? Comment, après avoir marché tout ça, nous n’en sommes qu’au repère C ? Mais c’est impossible ! De quelle longueur est donc ce train ?!? Ah, enfin, voilà la voiture 15 (on se demandait s’il fallait marcher tout le long). Dans les allées étroites du wagon, les passagers qui s’installent ne réussissent pas toujours à laisser passer ceux qui se dirigent vers leur siège, il y a des encombrements. Certains s’énervent, d’autres philosophent. C’est la crise du logement, dit une passagère derrière nous avec un sourire.

Je mets allègrement mon blogue à jour dans le train, comme je l’avais prévu, c’est la raison pour laquelle vous ne m’avez pas lue ces derniers jours.

Françoise nous attend au train à Vannes, nous nourrira (bœuf carottes) et nous couchera. Demain commencera la dernière partie du voyage. 


lundi 23 septembre 2013

Lundi, 23 sept.


Journée peu mouvementée, avec peu de chose à raconter vraiment. Un billet plutôt court. (Vous croyez ça, vous ?)

Nous partons pour le Jardin des Plantes, où nous ne sommes jamais allés. À pied, s’il vous plaît, ce qui, avec les inévitables détours et contours, nous fait bien six kilomètres. 

Une vitrine d'un petit magasin de musique nous amuse énormément. Je vous mets 
l'annonce de ce professeur de basse, qui met son numéro de téléphone sur des petits papiers à découper, mais blancs et noirs en alternance comme des notes de piano. (on ne lui en voudra pas de mettre des notes de piano quand il donne des cours de basse, hein…) 
.
                                                                   Et voici une vitrine qui me fait hurler. Admirez la couleur.
                                                                    L'élégance. La féminité du drapé.

Dans le Jardin, nous visitons la partie plus didactique. Le Jardin des Plantes fait partie de l’ensemble du Museum nationale d’histoire naturelle, ce qui veut dire qu’au même endroit, on trouve aussi des sites consacrés à l’entomologie, à la géologie, à la paléontologie, et une ménagerie. Nous terminons avec la roseraie, pour laquelle il est malheureusement bien tard.


C’est le genre d’endroit où on photographie tout, ou bien rien. Je ne vous propose que cet arbuste qui m’a fait rire  c’est un arbre à perruque (en faisant des recherches pour traduire son nom pour mon billet en anglais, j'ai appris qu'on l'appelle smoke tree). Et sur le sentier menant à la roseraie, ce rocher de grès qui se moque bien du temps : il a déjà trente-cinq millions d’années.



Nous passons voir la mosquée de Paris où, par erreur, nous n’entrons pas, parce que nous n’en voyons sortir que des femmes voilées, donc nous croyons, à tort, qu’il n’est pas possible pour moi d’y entrer. Nous aurions dû mieux nous informer. Prochaine fois.

Nous rentrons, Roger fonctionne encore à 50 % d’énergie et nous ne trouvons pas son chargeur. Nous nous reposons un peu puis je pars pour le cimetière du Père-Lachaise, à environ deux kilomètres du studio.  J’ai aussi pour mission d’acheter une bouteille de vin honorable pour le souper de ce soir, avenue Gambetta. Il est bien certain que je ne pourrai pas égaler le Saint-Émilion Grand Cru Tour Saint-Pierre 1991 qu’on nous a offert, mais je peux probablement trouver un Gigondas décent chez le caviste voisin.

C’est curieux de marcher sur une rue française en observant les numéros civiques. Au coin de la rue, le 268. On marche la moitié du pâté de maison, on arrive au 262. En face du 235. Étrange.

Craignant arriver après la fermeture du caviste, j’ai choisi d’acheter le vin avant de me rendre au cimetière, et de profiter du soleil pour prendre cette photo de la fontaine de la place Gambetta. Mal m’en a pris, le cimetière était fermé quand j’y suis arrivée. Prochaine fois aussi.


Chez Dominique et Jean-Christophe, les tomates farcies au thon se sont tout simplement évaporées le temps pour moi de trouver mon iPad pour prendre ma photo.  

Somme toute, j’aurai marché une douzaine de kilomètres dans ma journée, et Roger près de neuf, ce qui est probablement trop pour lui aujourd’hui.

Rapport météo : il a fait beau et chaud.

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