lundi 7 octobre 2013

Nuit agitée, réveils fréquents, longues périodes sans dormir. Roger pareil. Françoise pareil. À six heures et dix, Roger allume dans la chambre, je dormais, je dormais ! Derniers préparatifs, trousses de toilette, multiprise des différents chargeurs. Bisous et larmes essuyées en cachette. Promesses.

Premier arrêt, l’agence où nous rendons la voiture. Tiens, dans le coffre à gants, le fil de la pile de secours de l’iPad, que je croyais avoir oublié à la maison. Il pleut un peu. La route à prendre est la route que prennent les gens qui travaillent à Nantes, c’est assez fréquenté. Bouchon au pont de Chevire, annonce une grosse affiche. Y passerons-nous ? Finalement, non. Nous arrivons quarante-cinq minutes avant l’ouverture. Mais non, Roger n’est pas nerveux, mais non. C’est des idées que vous vous faites.

Navette. Plein de gens qui parlent en vrai québécois. Aéroport. Tiens, mon billet à disparu. On nous laisse franchir deux étapes avec le sourire. Mon billet est retrouvé. Les bagages passent comme une lettre à la poste : Françoise, ton pèse-personne est en surpoids. Ne le crois pas, il est méchant avec toi.

Attente. Contrôles. L’agent de sécurité prétend que, malgré mon implant, je pourrais fort bien passer dans les portails, et ainsi échapper à l’inévitable attente et à la fouille personnelle. Il me montre ma carte de porteuse d’implant, qui, de fait, précise que je peux passer devant un détecteur de métal. L’équipe de l’implant du CHUQ nous a toujours dit de les éviter. Je m’informerai.

Concert de bébés hurleurs, assez menaçant. Ce sera comme ça dans l’avion ?

Attente. Nous entrons les derniers, troisième rangée en avant, tout juste derrière la classe Club. Je fais remarquer à Roger qu’entrer en dernier veut probablement dire sortir en premier. L’horaire que j’ai tracé pour les amis qui viennent nous chercher à l’aéroport est sérieusement compromis, surtout si, comme Jean-François me l’a dit et comme j’ai lu sur certains forums, le contrôle d’importation est plutôt bienveillant avec les gens qui ont honnêtement déclaré rapporter du vin en quantité plus importante que la quantité permise en franchise. Il paraît qu’ils sont plus sévères avec les Français qui visitent qu’avec les Québécois qui reviennent. C’est étrange et ça expliquerait ce qui est arrivé à nos amis français il y a deux mois et demi.

Nous sommes dans une rangée de trois sièges. Je me sens prise de sympathie pour les sardines. Le repas de gastronomie aéro-transatien qu’on nous sert est bien loin des petits plats mitonnés par Dominique ou Françoise de leurs blanches mains. J’ai failli écrire qu’on était brutalement ramenés sur terre, mais, savez-vous, je vais attendre que nous ayons atterri.

Le temps passe lentement. Les bébés hurleurs se sont, ô joie, passablement calmés. Je fais mon blogue des derniers jours. Cette fois-ci ne sera pas comme la précédente, je me rends jusqu’au bout du voyage.

J’ai passé une commande par Internet depuis l’aéroport de Nantes, on me livrera ce soir fruits et légumes frais, lait, etc. Pas de course à l’épicerie demain matin pour moi.

Ça se passe très facilement et très rapidement au contrôle de douane. On nous envoie à la caisse (pas de fouille) où l’agent fait semblant de réfléchir 37 secondes puis conclut que, vu que nous sommes si peu au-delà de la limite permise pour l’entrée en franchise, nous pouvons passer.

Nos amis généreusement venus nous chercher ne s’en sont heureusement pas tenus à l’horaire que j’avais esquissé et sont arrivés bien plus tôt. L’avion a atterri à 13:40 comme prévu, et nous quittons l’aérogare à 14:15.

Et nous voilà de retour. Nous retrouvons notre lit, notre merveilleux lit, et moi, ma baignoire (vingt-deux jours juste des douches, misère). Et le train-train quotidien. Plus grand-chose à dire. C’est pas mal fini.

Il y en aura d’autres.

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