mardi 22 mai 2012
Dominique au Louvre
Dominique a pondu un texte fort intéressant sur notre expérience au Louvre. C'est ici.
Les côtes de Normandie
Ce matin, Carole accepte sans difficulté de nous changer de chambre. Elle et Martial sont conscients du problème et ils ont déjà investi pour le résoudre, mais avec des résultats mitigés. Nous n'aurons qu' à refaire les valises (tout petit soupir) et elles les montera quand les gens du haut seront partis et au'elle aura fini de « faire son bazar ».
Nous partons pour Le Tréport. Au programme, falaises et vagues. J'ai tourné des petites vidéos, que je garde en réserve. À la Linerie, il faut vingt minutes pour charger une (1) vidéo dans Blogger… Ce soir, je ne mettrai que les photos.
Nous découvrons la Normandie, où nous n'étions jamais venus. C'est différent, la Normandie. En ce jour où le temps est de nouveau vraiment maussade, la Normandie est sombre et terne. Son architecture courante est vraiment distinctive mais le matériau le plus courant, la brique, est austère.
(À venir quelques vidéos ici)
Ses églises sont trapues, les clochers bas et sans grâce. Hier, nous avons observé qu'on y cultive la Grande Éolienne, au parc éolien du pays de Caux.
J'avais mes doutes à l'idée d'aller au Tréport. Photographies de falaises et de vagues, vraiment, en ce jour maussade ? Eh bien oui.
Voilà la plage sur la Manche. Tout au long de la côte, ou presque, c'est une plage de gros galets.

Entendons-nous bien : on gèle. Je n'ai pas froid, quand même, je suis un oignon.
Admirez mes pelures :

Les falaises au Tréport font partie de ce qu'on appelle la Côte d'Albatre. La région est connue sous le nom du Pays de Caux : c'est du calcaire. Les risques d'éboulement sont bien réels. Cette route a connu de meilleurs jours, plus haut…
Et ici, c'est tombé. Partout, des affiches interdisent les promenades sous les falaises. À cette saison, par ce temps, les promeneurs se font rares de toute façon.
(À venir : le téléphérique gratuit du Tréport)
Nous mangeons des moules honnêtes et des frites moins que remarquables dans une petite cafétéria à l'entrée du haut du téléphérique. Je ne sais pas très bien comment ils font, mais les prix sont remarquablement peu élevés. Enfin, par comparaison. Un peu avant ce comptoir, une vidéo à venir montre un bar salade avec beaucoup de choix où l'on peut se composer un repas copieux : 2,50 € la petite assiette, 5 € la grande. Remarquez tout de suite au début : mayo en supplément. En photo, les plats du jour.
Sur le chemin du retour, arrêt pour voir le port de Dieppe. Roger est fasciné par les ports. Mais… c'est interdit. Et quand on dit interdit, ici, on dit interdit. Voyez-vous ces fils ?
Voici l'une des rares exceptions aux plages de galets, c'est à Saint-Aubin-sur-mer, ou Grand Sable. Cette photo est prise à 20:00. Le soleil est encore haut dans le ciel.
Nous partons pour Le Tréport. Au programme, falaises et vagues. J'ai tourné des petites vidéos, que je garde en réserve. À la Linerie, il faut vingt minutes pour charger une (1) vidéo dans Blogger… Ce soir, je ne mettrai que les photos.
Nous découvrons la Normandie, où nous n'étions jamais venus. C'est différent, la Normandie. En ce jour où le temps est de nouveau vraiment maussade, la Normandie est sombre et terne. Son architecture courante est vraiment distinctive mais le matériau le plus courant, la brique, est austère.
(À venir quelques vidéos ici)
Ses églises sont trapues, les clochers bas et sans grâce. Hier, nous avons observé qu'on y cultive la Grande Éolienne, au parc éolien du pays de Caux.
J'avais mes doutes à l'idée d'aller au Tréport. Photographies de falaises et de vagues, vraiment, en ce jour maussade ? Eh bien oui.
Voilà la plage sur la Manche. Tout au long de la côte, ou presque, c'est une plage de gros galets.
Entendons-nous bien : on gèle. Je n'ai pas froid, quand même, je suis un oignon.
Admirez mes pelures :
- une blouse, dont on voit à peine le col
- un chandail (gris)
- une veste que m'a prêtée Dominique (bronze, rayée)
- un coupe-vent imperméable léger mais à capuchon (jaune)
- la veste aux 137 poches (bronze)
- une veste en polaire épais (bleu)
Nous mangeons des moules honnêtes et des frites moins que remarquables dans une petite cafétéria à l'entrée du haut du téléphérique. Je ne sais pas très bien comment ils font, mais les prix sont remarquablement peu élevés. Enfin, par comparaison. Un peu avant ce comptoir, une vidéo à venir montre un bar salade avec beaucoup de choix où l'on peut se composer un repas copieux : 2,50 € la petite assiette, 5 € la grande. Remarquez tout de suite au début : mayo en supplément. En photo, les plats du jour.
Sur le chemin du retour, arrêt pour voir le port de Dieppe. Roger est fasciné par les ports. Mais… c'est interdit. Et quand on dit interdit, ici, on dit interdit. Voyez-vous ces fils ?
Voici l'une des rares exceptions aux plages de galets, c'est à Saint-Aubin-sur-mer, ou Grand Sable. Cette photo est prise à 20:00. Le soleil est encore haut dans le ciel.
lundi 21 mai 2012
Paris, jour 3 - flâner dans Paris
C'était ce matin, je crois, notre sixième tentative pour aller au Grand Palais. Voici ce que nous avons appris à partir de nos tentatives précédentes :
Nous flânons. Petit moment, tranquillement assis sur un banc dans le jardin de la Nouvelle-France. qui, à ce que je vois, n'a de Nouvelle-France que les statues de Cartier et Champlain à l'entrée. Pas un érable en vue.
Nous repartons marcher vers un possible café et voilà que nous passons devant la porte grand ouverte de la sortie du Grand Palais. Deux agents de sécurité y sont postés pour empêcher les resquilleurs (pas nous, pas nous) d'entrer mais la salle elle-même ne semble pas très pleine et on voit très bien le dôme. On voit surtout très bien qu'on peut le photographier - c'était ma plus grande crainte : découvrir, une fois qu'on y serait entrés, que la photographie y est difficile. On repart, pour voir si les files ne se seraient pas par hasard résorbées.
Et voilà, on y est : quelles files ? Où ça, une file ?
Nous payons nos cinq euros. Le Photographe est aux oiseaux, d'autant plus que l'exposition présentée sous le dôme ajoute à la richesse picturale du lieu. Je vous montre. C'est la réalisation de Daniel Buren dans le cadre de Monumenta. Vous imaginez tout ce que Roger va tirer de ces cercles de couleur ? Et au milieu, de ces ronds de miroir ? (Quand il s'est relevé, mine de rien, quelques autre photographes ont à leur tour pris ce genre de position, mine de rien…) La troisième photo montre ce qui arrive quand le soleil se montre. Roger envisage d'y revenir. Je m'habillerai de couleurs très pâles.
Décidément, oui : tout vient à point à qui sait attendre.
Nous rentrons nous changer. Moi, j'ai chaud et Roger, lui, veut reprendre le trépied qu'il avait prudemment laissé à la maison. Dans le métro, un violoncelliste qui joue fort bien, sur un instrument avec un fort beau son. Il voit que nous nous arrêtons, finit sa pièce, et entame la partie de violoncelle du Cygne, de Saint-Saëns. C'est un bien joli moment. Je mets ici une vidéo où le violoncelliste joue la version originale, c'est-à-dire en duo - les versions solo que j'ai trouvées ne rendent pas justice à l'oeuvre, et l'inconnu dans le métro jouait bien mieux. Roger vide ses poches dans l'étui de l'instrument. Je le salue et le remercie. Nous partons lentement, nous écoutons. Il joue maintenant le menuet de Boccherini (merci Jean-Christophe). Roger revient sur ses pas, pour lui dire merci lui aussi, car il ne veut pas que le musicien croie que Roger lui faisait la charité. Le jeune homme a un large sourire.
- pour qu'on y entre, le Grand Palais doit accueillir une exposition. OK, ça, ça va, il y en a une - il y en a même trois, en fait, mais il faut qu'il y ait une exposition sous le dôme - il y en a une.
- Il faut se présenter aux heures d'ouverture de l'exposition. OK, ça, ça va, arrivés vers 9:35, nous marchons paisiblement tout autour. Il y a des épreuves plus pénibles que marcher dans le cœur de Paris.
- Il faut payer pour entrer à l'exposition, l'agent de sécurité nous explique qu'ici, seule la carte nationale d'handicapé à 80 % donne droit à l'accès gratuit. Bon, cinq euros, ça ne nous fera pas mourir.
- Il faut acheter le billet. C'est là que ça se gâte. La file d'accès au guichet est déjà longue d'une bonne centaine de personnes et la file d'accès à l'entrée proprement dite est plus longue encore. Soupir. Ce sera pour un matin de semaine, à notre retour en juin. Tout vient à point à qui sait attendre. Paraît.
Nous flânons. Petit moment, tranquillement assis sur un banc dans le jardin de la Nouvelle-France. qui, à ce que je vois, n'a de Nouvelle-France que les statues de Cartier et Champlain à l'entrée. Pas un érable en vue.
Et voilà, on y est : quelles files ? Où ça, une file ?
Nous payons nos cinq euros. Le Photographe est aux oiseaux, d'autant plus que l'exposition présentée sous le dôme ajoute à la richesse picturale du lieu. Je vous montre. C'est la réalisation de Daniel Buren dans le cadre de Monumenta. Vous imaginez tout ce que Roger va tirer de ces cercles de couleur ? Et au milieu, de ces ronds de miroir ? (Quand il s'est relevé, mine de rien, quelques autre photographes ont à leur tour pris ce genre de position, mine de rien…) La troisième photo montre ce qui arrive quand le soleil se montre. Roger envisage d'y revenir. Je m'habillerai de couleurs très pâles.
Décidément, oui : tout vient à point à qui sait attendre.
Nous rentrons nous changer. Moi, j'ai chaud et Roger, lui, veut reprendre le trépied qu'il avait prudemment laissé à la maison. Dans le métro, un violoncelliste qui joue fort bien, sur un instrument avec un fort beau son. Il voit que nous nous arrêtons, finit sa pièce, et entame la partie de violoncelle du Cygne, de Saint-Saëns. C'est un bien joli moment. Je mets ici une vidéo où le violoncelliste joue la version originale, c'est-à-dire en duo - les versions solo que j'ai trouvées ne rendent pas justice à l'oeuvre, et l'inconnu dans le métro jouait bien mieux. Roger vide ses poches dans l'étui de l'instrument. Je le salue et le remercie. Nous partons lentement, nous écoutons. Il joue maintenant le menuet de Boccherini (merci Jean-Christophe). Roger revient sur ses pas, pour lui dire merci lui aussi, car il ne veut pas que le musicien croie que Roger lui faisait la charité. Le jeune homme a un large sourire.
dimanche 20 mai 2012
Paris, jour 2 - au Louvre
Je suis allée visiter le Louvre aujourd'hui, avec Dominique et Margot. Nous avons eu droit au même scénario qu'à la tour Eiffel, c'est-à-dire que ma carte de personne handicapée nous a permis d'entrer immédiatement. La file d'attente pour l'entrée courante était longue d'une demi-rue, étant donné que c'était jour de congé. Si je n'avais pas eu cet accès privilégié, si par exemple on m'avait expliqué que j'avais droit à l'entrée gratuite mais que je vais prendre mon rang dans la file, j'aurais tout simplement tourné les talons. Pas question d'imposer une attente de probablement une heure à une petite fille de dix ans.
Mais ça ne s'est pas passé et nous sommes entrées directo. Nous avons visité une exposition, consacrée à l'élaboration de l'ultime chef-d'œuvre de Léonard de Vinci, La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne. C'était assez fascinant d'étudier des documents, des esquisses, des dessins, qui permettent de suivre l'élaboration de l'oeuvre, commencée vers 1500, et encore inachevée à sa mort.
Je voulais vraiment voir la Joconde, nous avons donc traversé la Grande Galerie sans trop flâner. Géricault, c'est du beau travail mais, à part le Radeau de la Méduse, ça ne me touche pas particulièrement. Mais le portrait de la Belle Ferronnière m'a vraiment arrêtée.
J'ai toujours dit que je ne comprenais pas très bien la fascination qu'exerce la Joconde et j'avais hâte de voir si elle me parlerait davantage en personne, si je puis dire. Une amie, qui partage ma perplexité, m'a dit que la Joconde, elle parlait seulement italien.
Dans la salle où elle est exposée, la Joconde est placé derrière un cordon de sécurité qui nous garde à distance respectueuse - ce qui est parfaitement compréhensible, on s'entend bien. Au moment où je suis arrivée dans la salle, je dirais que nous étions pas loin d'une centaine de personnes massées devant elle. Les gens ne se bousculent pas, et on s'avance tranquillement au fur et à mesure. Beaucoup trop de gens la photographient. La volonté de fixer un souvenir, je suppose. Je l'ai vue, la voici dans mon appareil photo. Certains réussissent à immortaliser Bobonne devant la Joconde. OK. Je n'ai pas photographié la Joconde pour vous. Je vous dis que je l'ai vue, ça nous suffit.
M'a-t-elle parlé ? Je crois bien que si nous avions été seules, elle m'aurait chuchoté quelque chose, oui. Je retournerai peut-être m'installer devant elle, patiemment, un matin de juin.
Nous sortons. Y a un petit creux. Nous nous installons à une table extérieure devant un traiteur libanaise et commandons un sandwich falafel. Nous sommes sur une petite rue des Halles et, en ce vendredi touristique à plein, la rue est très animée. Je vois et j'entends passer de tout. De toutes les couleurs, de toutes les langues, de tous les costumes. C'est fascinant. C'est Paris.
Dominique aux doigts de fée a besoin de boutons pour une robe pour Margot, nous nous dirigeons donc vers La Droguerie. C'est un magasin assez particulier, une caverne d'Ali Baba, dit très justement Dominique. On y vend sûrement des dizaines de milliers d'articles divers : boutons, rubans de passementerie, rubans tout court, plumes, laines, perles perles et perles… imaginez des murs tapissés de petits tiroirs sur la face desquels sont fixés des échantillons. Je me prends à imaginer que je pourrais peut-être acheter ce gros bouton décoratif rouge pour Élisabeth, ces boutons amusants pour Charlotte. Il faut y mettre le temps parce qu'évidemment, il est impossible à la clientèle de se servir elle-même. Une vendeuse vous apporte vos choix, discute avec vous, vous fait des suggestions, vous conseille. C'est du service. Et c'est long. C'est bien notre chance : la cliente qui nous précède met certainement une bonne vingtaine de minutes à choisir DEUX modèles de boutons, dont elle achètera quatre unités par modèle finalement sélectionné. Et ce n'est pas a tout, elle a eu une idée, et entraîne la vendeuse vers je ne sais plus quoi. Nous revoyons la vendeuse au moins dix minutes plus tard. La file des clientes s'allonge. L'impatience reste discrète.
De retour à la maison où Roger, le pauvre, nous a attendu deux heures, à la suite d'un malentendu. Il croit avoir marché dix-huit kilomètres, sac de photo sur le dos…
Mais ça ne s'est pas passé et nous sommes entrées directo. Nous avons visité une exposition, consacrée à l'élaboration de l'ultime chef-d'œuvre de Léonard de Vinci, La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne. C'était assez fascinant d'étudier des documents, des esquisses, des dessins, qui permettent de suivre l'élaboration de l'oeuvre, commencée vers 1500, et encore inachevée à sa mort.
Je voulais vraiment voir la Joconde, nous avons donc traversé la Grande Galerie sans trop flâner. Géricault, c'est du beau travail mais, à part le Radeau de la Méduse, ça ne me touche pas particulièrement. Mais le portrait de la Belle Ferronnière m'a vraiment arrêtée.
J'ai toujours dit que je ne comprenais pas très bien la fascination qu'exerce la Joconde et j'avais hâte de voir si elle me parlerait davantage en personne, si je puis dire. Une amie, qui partage ma perplexité, m'a dit que la Joconde, elle parlait seulement italien.
Dans la salle où elle est exposée, la Joconde est placé derrière un cordon de sécurité qui nous garde à distance respectueuse - ce qui est parfaitement compréhensible, on s'entend bien. Au moment où je suis arrivée dans la salle, je dirais que nous étions pas loin d'une centaine de personnes massées devant elle. Les gens ne se bousculent pas, et on s'avance tranquillement au fur et à mesure. Beaucoup trop de gens la photographient. La volonté de fixer un souvenir, je suppose. Je l'ai vue, la voici dans mon appareil photo. Certains réussissent à immortaliser Bobonne devant la Joconde. OK. Je n'ai pas photographié la Joconde pour vous. Je vous dis que je l'ai vue, ça nous suffit.
M'a-t-elle parlé ? Je crois bien que si nous avions été seules, elle m'aurait chuchoté quelque chose, oui. Je retournerai peut-être m'installer devant elle, patiemment, un matin de juin.
Nous sortons. Y a un petit creux. Nous nous installons à une table extérieure devant un traiteur libanaise et commandons un sandwich falafel. Nous sommes sur une petite rue des Halles et, en ce vendredi touristique à plein, la rue est très animée. Je vois et j'entends passer de tout. De toutes les couleurs, de toutes les langues, de tous les costumes. C'est fascinant. C'est Paris.
Dominique aux doigts de fée a besoin de boutons pour une robe pour Margot, nous nous dirigeons donc vers La Droguerie. C'est un magasin assez particulier, une caverne d'Ali Baba, dit très justement Dominique. On y vend sûrement des dizaines de milliers d'articles divers : boutons, rubans de passementerie, rubans tout court, plumes, laines, perles perles et perles… imaginez des murs tapissés de petits tiroirs sur la face desquels sont fixés des échantillons. Je me prends à imaginer que je pourrais peut-être acheter ce gros bouton décoratif rouge pour Élisabeth, ces boutons amusants pour Charlotte. Il faut y mettre le temps parce qu'évidemment, il est impossible à la clientèle de se servir elle-même. Une vendeuse vous apporte vos choix, discute avec vous, vous fait des suggestions, vous conseille. C'est du service. Et c'est long. C'est bien notre chance : la cliente qui nous précède met certainement une bonne vingtaine de minutes à choisir DEUX modèles de boutons, dont elle achètera quatre unités par modèle finalement sélectionné. Et ce n'est pas a tout, elle a eu une idée, et entraîne la vendeuse vers je ne sais plus quoi. Nous revoyons la vendeuse au moins dix minutes plus tard. La file des clientes s'allonge. L'impatience reste discrète.
De retour à la maison où Roger, le pauvre, nous a attendu deux heures, à la suite d'un malentendu. Il croit avoir marché dix-huit kilomètres, sac de photo sur le dos…
De Paris à Saint-Pierre-le-Viger
Bagages, victoires, adieux. Victoires parce que Roger a « enseigné » à Margot comment dire, chuchoter ou proclamer « victoire ! », à tout propos et l'index levé. L'index, l'index, mauvais esprits que vous êtes. Dominique filme Roger et Margot faisant les clowns à cœur joie. Récupérer la voiture laissée dans un stationnement où les places sont d'une étroitesse miraculeuse. Payer, sortir. OUCH ! La barrière de sortie du stationnement s'est abaissée sur ma tête. Dominique nous fait un signe urgent. Qu'avons-nous oublié ? Roger se range à côté d'elle, baisse la vitre. « Victoire ! » dit Dominique, l'index correctement brandi.
Nous avons demandé au navigateur un itinéraire sans péage, histoire de voir du pays quand même un peu. La sortie de Paris s'effectue assez facilement. Mais question voir du pays… bof. Le temps est, cette fois, vraiment maussade. Il pleut. Petit vent méchant, brouillard (mais non, Michelle, on t'a pas sonnée).
Nous atteignons notre prochaine maison d'hôtes, la Linerie, en début d'après-midi. Les hôtes nous reçoivent avec un verre de vin. On s'installe, on part explorer. Tiens, un bar restaurant ouvert, tout près. Va voir si c'est vraiment ouvert, dit Roger. « Come in, we're open », annonce une petite pancarte sur la porte d'entrée. Open, open, c'est bien joli mais à 15:15 un dimanche, open pour une bière ou bien pour manger ? Dans une petite commune de 900 âmes ?
Le monsieur qui nous ouvre vérifie avec la patronne, aux cuisines. Mais oui, on peut manger. Même que, comme le restaurant vient d'ouvrir hier, on nous offre un apéro !
Menu à l'ardoise, 16,50 €, trois choix d'entrées, de plats, de desserts. Feuilleté d'escargots et escalope pour moi, assiette de fruits de mer et duo de poissons pour Roger. Mon feuilleté est d'une légèreté aérienne, la sauce aux escargots est délicieuse, et l'assiette de fruits de mer de Roger est copieuse et variée. Quand arrive mon escalope, elle m'arrive avec une petite montagne de frites, bien soufflées. Valse hésitation, finalement Roger et moi échangeons nos assiettes. La patronne vient nous voir à quelques reprises pendant le repas, pour s'assurer que tout nous convient et surtout pour bavarder. Parce qu'elle en a, de la jasette !
Elle a l'intention de faire table d'hôtes, dit-elle. C'est-à-dire d'avoir, comme ce soir, un menu très réduit, à prix fixe et modeste. Sa clientèle lui viendra des nombreux gîtes et maisons d'hôtes environnants. Son concurrent, un peu plus loin dans le village, prend le double et à des heures d'ouverture plus classiques et moins commodes.
Donc si jamais vous passez en fin de semaine par La Fontaine Dun, n'hésitez pas à vous arrêter Au Coup de fourchette.
En partant, elle prend un pari avec Roger qui croit qu'il y aura une éclaircie ce soir. Le perdant perd un apéro à l'autre. Nous allons marcher sur la côte. C'est Roger qui paiera l'apéro.
De retour à la chambre, nous repartons presque immédiatement. Nous n'avions pas réalisé que la chambre qu'on nous attribuait à la Linerie était une chambre du bas avec - ah ah - une chambre du haut sur la tête. Nos voisins s'installent et nous pouvons suivre leurs pas et leurs mouvements. Après une promenade d'une heure, ils regardent la télé. Demain, c'est certain, nous chantons de chambre ou bien nous partons.
- Mis en ligne depuis mon iPad
Nous avons demandé au navigateur un itinéraire sans péage, histoire de voir du pays quand même un peu. La sortie de Paris s'effectue assez facilement. Mais question voir du pays… bof. Le temps est, cette fois, vraiment maussade. Il pleut. Petit vent méchant, brouillard (mais non, Michelle, on t'a pas sonnée).
Nous atteignons notre prochaine maison d'hôtes, la Linerie, en début d'après-midi. Les hôtes nous reçoivent avec un verre de vin. On s'installe, on part explorer. Tiens, un bar restaurant ouvert, tout près. Va voir si c'est vraiment ouvert, dit Roger. « Come in, we're open », annonce une petite pancarte sur la porte d'entrée. Open, open, c'est bien joli mais à 15:15 un dimanche, open pour une bière ou bien pour manger ? Dans une petite commune de 900 âmes ?
Le monsieur qui nous ouvre vérifie avec la patronne, aux cuisines. Mais oui, on peut manger. Même que, comme le restaurant vient d'ouvrir hier, on nous offre un apéro !
Menu à l'ardoise, 16,50 €, trois choix d'entrées, de plats, de desserts. Feuilleté d'escargots et escalope pour moi, assiette de fruits de mer et duo de poissons pour Roger. Mon feuilleté est d'une légèreté aérienne, la sauce aux escargots est délicieuse, et l'assiette de fruits de mer de Roger est copieuse et variée. Quand arrive mon escalope, elle m'arrive avec une petite montagne de frites, bien soufflées. Valse hésitation, finalement Roger et moi échangeons nos assiettes. La patronne vient nous voir à quelques reprises pendant le repas, pour s'assurer que tout nous convient et surtout pour bavarder. Parce qu'elle en a, de la jasette !
Elle a l'intention de faire table d'hôtes, dit-elle. C'est-à-dire d'avoir, comme ce soir, un menu très réduit, à prix fixe et modeste. Sa clientèle lui viendra des nombreux gîtes et maisons d'hôtes environnants. Son concurrent, un peu plus loin dans le village, prend le double et à des heures d'ouverture plus classiques et moins commodes.
Donc si jamais vous passez en fin de semaine par La Fontaine Dun, n'hésitez pas à vous arrêter Au Coup de fourchette.
En partant, elle prend un pari avec Roger qui croit qu'il y aura une éclaircie ce soir. Le perdant perd un apéro à l'autre. Nous allons marcher sur la côte. C'est Roger qui paiera l'apéro.
De retour à la chambre, nous repartons presque immédiatement. Nous n'avions pas réalisé que la chambre qu'on nous attribuait à la Linerie était une chambre du bas avec - ah ah - une chambre du haut sur la tête. Nos voisins s'installent et nous pouvons suivre leurs pas et leurs mouvements. Après une promenade d'une heure, ils regardent la télé. Demain, c'est certain, nous chantons de chambre ou bien nous partons.
- Mis en ligne depuis mon iPad
vendredi 18 mai 2012
Paris jour 1
Journée de pause pour moi aujourd'hui. Passer du temps avec des amis, jaser de choses et d'autres. Roger est sorti marcher, il est allé au Père-Lachaise. Un peu trop fréquenté à son goût, mais c'était à prévoir, ce jeudi étant un congé. Pour ma part, j'ai fait la paresse toute la journée et j'ai laissé tout le travail à Dominique. Même le lavage et le séchage, quelle honte !
jeudi 17 mai 2012
De Tours à Paris
Direction Paris, avec escale à Chambord.
Quand, au bout de l'allée qui y aboutit, s'écartent les arbres et que le château se dévoile tout entier, c'est là que j'ai reçu un coup au cœur. Après, bien sûr, tu le regardes, tu le longes. Mais c'est ce premier coup d'oeil qui te frappe.
En tout cas, moi.
Je n'ai pas pris beaucoup de photos. La grandeur, la folie, la dėmesure de Chambord, je n'ai pas ce qu'il faut vraiment pour les faire voir et je n'essaie même pas. J'ai mis ici cette photo pour montrer jusqu'à quel point allait le souci du détail, la recherche de la perfection formelle. Voyez ce mur parfaitement utilitaire. Regardez les colonnes, les sculptures qui les surmontent, ainsi que la galerie. En haut, regardez les tours, celles qui sont déjà ravalées, toutes blanches. Travaillées, fignolėes… imaginez à quoi pouvait ressembler le chåteau, tout blanc, à l'origine…
Nous n'avons pas vraiment fait Chambord. Ses grands parcs sont certainement splendides mais moi, les parcs à la française, tirés au cordeau, ça ne me parle pas. Nous n'avons pas non plus choisi de prévoir du temps pour visiter les intėrieurs. Nous avons turné autour, nous nous en sommes rempli les yeux. Moi, ça me va. Départ.
Ah ben non. La caisse automatique de paiement du parking décrète que ma carte est illisible. Pas ma carte de paiement, mais le ticket. Pourparlers à l'entrée, longue attente derrière deux responsables de groupes d'Asiatiques, qui comprennent et se font comprendre avec difficulté, comptent et recomptent leurs billets, leur argent. Bon, c'est notre tour. Je veux payer avec un billet de vingt euros mais les deux clientes précédentes ont vidé la caisse de Nicole, la prėposée. Elle nous laisse un moment et revient, un peu impatientée : c'est la machine qui ne fonctionne pas. Personne ne peut sortir ! Il faut attendre le technicien.
Nous bavardons avec l'agent de sécurité qui a prėvenu Roger : pas de trépied dans le château. C'est pour éviter la photo commerciale, explique-t-il.
Tout ça nous a bien coûté une bonne demi-heure. Nous reprenons notre chemin. Aujourd'hui, Roger surmonte vaillamment ses traumatismes à l'égard des points de péage sur les autoroutes françaises. Nous monterons donc à Paris facilement et à 130 kilomètres à l'heure. Parce que, il faut bien dire (dit-il), sur les autoroutes françaises, ça roule en ta…
Le navigateur a été configuré pour suivre l'ėtat de la circulation. Presque toutes les dix minutes, il nous bipe : ralentissement de xx minutes en vue, un nouvel itinéraire plus rapide a été trouvė, voulez-vous le prendre ? Ou encore, simplement : un nouvel itinéraire plus rapide a été trouvė, voulez-vous le prendre ? Roger dit chaque fois oui et observe avec intérêt les variations de longueur de trajet qui s'ensuivent. Nous avons l'impression que le navigateur passe du trajet original à un trajet de rechange pour y revenir une fois que l'obstruction se dégage.
Tiens, nous venons de passer devant une sculpture, Les Flèches des cathėdrales, de Georges Saulterre. Vous la voyez ici. Je trouve que l'idée même d'une œuvre d'art sur une autoroute est une idée séduisante, qui change du pragmatisme nord-américain. Tous ne partagent pas cet avis.
À l'entrée de Paris, ça ralentit sérieusement. Après un virage manqué, le navigateur nous ramène devant le McDo familier, à la sortie du métro qui nous met à la porte de chez Dominique. Finalement, nous voici arrivés avenue Gambetta.
Paris.
En soirée. Après le poulet aux légumes du dîner, nous avons eu droit ce soir à la poêlée de blettes au curry, une recette qui avait piqué ma curiosité quand Dominique l'avait mise sur son blogue ici, et à son gâteau au yaourt. Nous avons tué la bouteille de vouvray du château d'Épiré vite fait bien fait.
Il est 21:30 sur l'avenue Gambetta – et partout ailleurs en France mais bon, on se comprend.
Demain, c'est l'Ascension. Et dans cette France laïque, le congé de l'Ascension est férié et on fait le pont jusqu'à lundi.
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