Journée peu mouvementée, avec peu de chose à raconter vraiment. Un billet plutôt court. (Vous croyez ça, vous ?)
Nous partons pour le Jardin des Plantes, où nous ne sommes jamais allés. À pied, s’il vous plaît, ce qui, avec les inévitables détours et contours, nous fait bien six kilomètres.
Une vitrine d'un petit magasin de musique nous amuse énormément. Je vous mets l'annonce de ce professeur de basse, qui met son numéro de téléphone sur des petits papiers à découper, mais blancs et noirs en alternance comme des notes de piano. (on ne lui en voudra pas de mettre des notes de piano quand il donne des cours de basse, hein…)
. Et voici une vitrine qui me fait hurler. Admirez la couleur.
L'élégance. La féminité du drapé.
Dans le Jardin, nous visitons la partie plus didactique. Le Jardin des Plantes fait partie de l’ensemble du Museum nationale d’histoire naturelle, ce qui veut dire qu’au même endroit, on trouve aussi des sites consacrés à l’entomologie, à la géologie, à la paléontologie, et une ménagerie. Nous terminons avec la roseraie, pour laquelle il est malheureusement bien tard.
C’est le genre d’endroit où on photographie tout, ou bien rien. Je ne vous propose que cet arbuste qui m’a fait rirec’est un arbre à perruque (en faisant des recherches pour traduire son nom pour mon billet en anglais, j'ai appris qu'on l'appelle smoke tree). Et sur le sentier menant à la roseraie, ce rocher de grès qui se moque bien du temps : il a déjà trente-cinq millions d’années.
Nous passons voir la mosquée de Paris où, par erreur, nous n’entrons pas, parce que nous n’en voyons sortir que des femmes voilées, donc nous croyons, à tort, qu’il n’est pas possible pour moi d’y entrer. Nous aurions dû mieux nous informer. Prochaine fois.
Nous rentrons, Roger fonctionne encore à 50 % d’énergie et nous ne trouvons pas son chargeur. Nous nous reposons un peu puis je pars pour le cimetière du Père-Lachaise, à environ deux kilomètres du studio. J’ai aussi pour mission d’acheter une bouteille de vin honorable pour le souper de ce soir, avenue Gambetta. Il est bien certain que je ne pourrai pas égaler le Saint-Émilion Grand Cru Tour Saint-Pierre 1991 qu’on nous a offert, mais je peux probablement trouver un Gigondas décent chez le caviste voisin.
C’est curieux de marcher sur une rue française en observant les numéros civiques. Au coin de la rue, le 268. On marche la moitié du pâté de maison, on arrive au 262. En face du 235. Étrange.
Craignant arriver après la fermeture du caviste, j’ai choisi d’acheter le vin avant de me rendre au cimetière, et de profiter du soleil pour prendre cette photo de la fontaine de la place Gambetta. Mal m’en a pris, le cimetière était fermé quand j’y suis arrivée. Prochaine fois aussi.
Chez Dominique et Jean-Christophe, les tomates farcies au thon se sont tout simplement évaporées le temps pour moi de trouver mon iPad pour prendre ma photo.
Somme toute, j’aurai marché une douzaine de kilomètres dans ma journée, et Roger près de neuf, ce qui est probablement trop pour lui aujourd’hui.
La météo annonçait ensoleillé avec passages nuageux, pour le moment, on se limite aux passages nuageux.
Nous sortons prendre le petit déjeuner au bar du coin où le patron se souvient que Roger veut son omelette baveuse. Il me voit écrire et me signale avec le plus grand sérieux qu’il manque un S à la troisième ligne, à gauche (on n’oublie pas qu’il voit à l’envers) et, coïncidence incroyable, il se trouve que c’est vrai ! C'est encore le vide-grenier.
Roger se sent un peu mieux ce matin, mais ce n’est pas la grande énergie. Nous partons marcher dans les parcs des environs. Nous sommes au cœur d’une zone où il y a le parc Belleville, le grand parc des Buttes-Chaumont, le petit parc de la Butte-Rouge (il s’appelle en fait le parc de la Butte du Chapeau-Rouge) et, de l’autre côté, le cimetière du Père-Lachaise.
Wiki dit que le parc des Buttes-Chaumont est très visité par les joggers. Mets-en ! Des sérieux, des du dimanche, plus d’hommes que de femmes. Des marcheurs à bon pas, des marcheurs à pas difficile, des premières marches de bonne résolution (aux joues trop rouges). Beaucoup de poussettes. Une chérubine adorable qui décide de courir et fait bien douze pas à toute vitesse.
Direction canal Saint-Martin, où l’affiche de gauche me fait vraiment rire. (C’est le clignotement qui fait que la photo mange un peu les lettres.)
Mais bientôt, Roger ralentit. Dans notre quartier, le vide-grenier connaît un succès monstre, les trottoirs sont noirs de monde. Roger fait le brise-glace pour m’ouvrir la voie, mais les glaces se reforment instantanément derrière lui. J’espérais que nous pourrions dîner ensemble dans ce resto qui me tente beaucoup mais, non, il ne peut pas. Il m’y envoie, le cher homme. Mauvaise personne que je suis, je l’abandonne.
Ça s’appelle le O’Paris, apostrophe incluse, et un commentaire sur Yelp le disait le secret le mieux gardé de Paris. Ben… quelqu’un a parlé ! À 14 h, la terrasse est pleine et les serveurs sont visiblement dans le jus. Une serveuse pressée, en joli maillot échancré et sans manches, passe, une bouteille à la main… et des verres sous le bras.
La terrasse du resto donne sur les hauteurs des Buttes et a bel et bien une fort jolie vue de Paris. Je décide de me payer la traite (d’y aller à cœur joie et sans regarder à la dépense, ô mes fans français-de-France). Je commande :
•une entrée de foie gras de canard
•l’agneau de l’heure (fraîchement né ?) aux salsifis
•Madame ne boit que de l’eau me demande la serveuse. Madame aimerait bien un verre de Chardonnay, r’éponge (c’est atroce, non ?) – oui, je sais, ça ne convient absolument pas à mon menu, et j’ai un palais ignare non formé à la subtilité du vin rouge, incapable d’apprécier vraiment le Saint-Émilion qu’on m’a servi jeudi et je m’en fous. Okay là ?
•le cheesecake auspéculoos – ce sera, je crois, comme du biscuit Graham mais à la cannelle, et Rachel n’aimerait pas mais moi oui, moi oui, moi oui.
Mon foie gras est onctueux et fondant. Sur la terrasse, ça s’éclaircit un peu. Toujours pas de soleil, mais je suis tout à fait bien avec une blouse d’été en coton léger et à manches courtes. Quant à mon agneau et à sa sauce, c’est un poème. Entre manger mes salsifis ou le cheesecake promis à mon estomac, vous avez trois chances pour deviner ce que j’ai choisi.
Ah tiens, ça, je n’avais jamais vu ça. La serveuse apporte deux assiettes, une cigarette à la bouche, et s’éloigne de quelques pas pour la fumer. Remarquez, c’est pas que je ne comprends pas la nécessité d’une pause, amplement méritée, mais le service avec la cigarette à la bouche prête à être allumée, ça me surprend quelque peu.
Je note ici que, quoique je sois une petite dame seule pas jeune, j’ai été servie avec gentillesse et rapidité.
À la table à côté de moi, une sosie d’Amélie Poulin. Qui se coiffe bien sûr de façon à accentuer la ressemblance. À la même tablée, un rare punk aux cheveux partiellement verts, ce que j’ai fort peu vu à Paris encore cette fois-ci. Il y ajoute une barbe fournie. C’est tout un look !
Oh la la ! Pour tendre l’addition à la table d’à côté, la serveuse place la bouteille d’eau entre ses cuisses.
Zut, il ne reste plus de cheesecake. J’aurais pu manger mes salsifis (ouahahahahaha – non). Va pour le moelleux au chocolat, alors. Notez la lente descente du verre de Chardonnay.
J’attends patiemment mon addition. Devant le restaurant, je vois passer, pour la troisième fois en trois jours, une de celles qui vont à la limite de la légalité, question visibilité du visage. J’en ai vu une en vert, une en brun, cette troisième est en noir. Ce n’est pas la housse, mais c’est l’enveloppement flottant complet, couvrant front et menton. Eh misère !
Je m’attarde un peu sur les hauteurs de Belleville et dans le petit parc plus bas, et puis je rentre paisiblement. Roger respire un peu plus librement mais ce n’est toujours pas la grande énergie. Nous décidons d’être raisonnables et nous refusons même la gentille invitation à souper rue Gambetta. Repos.
Rapport météo : gris clair, pas vraiment d’échappées ensoleillées, probablement 26 ° ou 27 ° en après-midi. This post in English
Petite journée plutôt poussive aujourd'hui. Un méchant virus est sauté sur l'Homme et l'a terrassé. En alternance, mouche mouche mouche et atchoum, avec impression générale de mal-être. Il décide qu'il ne sortira pas et m'ordonne de partir sans lui.
Oui, bon, alors d'abord, je vais à la pharmacie, où je me procure les choses ordinaires : de l'aspirine, un décongestionnant (tiens, ils ont de l'Actifed). Je demande à la pharmacienne où trouver une épicerie où je pourrais trouver des Kleenex et mentionne que je viens du Québec, où j'en aurais acheté à la pharmacie. Elle me répond avec un grand sourire que oui, elle est allée au Québec et elle est entrée dans un Jean Coutu, et elle a vu !
Petite visite au Monoprix, de quoi manger pour l'Homme, qui ne va quand même pas jeûner en mon absence. Un sandwich, du sucre, de la crème. C'est fou, ce que ça prend du temps, acheter du sucre et de la crème quand on ne connaît pas les produits. Veux-je de la crème fleurette, est-ce aigre ? (Réponses ; oui c'est ce que je veux et non ce n'est pas.)
Je pars marcher. Je me suis fixé comme but la rue de Rivoli et les grandes et petites rues autour, je m'y rends en métro et ensuite je déambule. Je n'ai pas pris de photos, je ne suis allée nulle part en particulier et je suis allée partout. La rue du Pas de la Mule, vous connaissez ?
Paris fait un vide-grenier ce weekend, si j'ai bien compris, il y a des étalages de brocante partout. Je m'arrête tous les dix pas parfois, j'entre et je sors de nombreux magasins. Un peu plus de vendeuses blasées et peu amènes qu'au Québec. Question mode et styles, il y a tellement de tout que c'en est étourdissant. Mais c'est difficile d'acheter un chandail en pleine rue (oh la douceur de certains lainages et certains cuirs made in Italy !) Je me contente d'acheter une écharpe que j'apprendrai à nouer à la française.
Il fait très beau, très doux, et les terrasses partout sont surpeuplées. Ma question : mais où sont les femmes ? Dans la majorité des bars et restos que j'ai vus, des hommes, des hommes partout. Quelques bars seulement avaient des couples ou des petits groupes hommes et femmes.
Je rentre, Roger ne va guère mieux. Nous soupons à la gastronomie Francprix. Le verre de vin frais, snif, au petit resto que j'avais trouvé dans Belleville, ce sera pour dimanche. Demain est un autre jour.
Première nuit tout confort chez Léon. Je vous mets la courette intérieure. Notez un peu partout les petites tables et chaises, dans un décor tout fleuri l'été.
Avant de partir, Roger avait fait une promesse à Margot : une sortie juste avec elle, de son choix. La Demoiselle a choisi l'OpenTour. Oui, oui, vous avez bien lu, l'OpenTour. Ce qu'on ne ferait pas quand on a promis.
En fait, il serait difficile de déterminer qui de nous trois s'est le plus amusé. La Demoiselle et moi, comme des petites folles, et Roger, de voir la Demoiselle et sa Dame tant s'amuser.
Nous avons fait un premier circuit, le Montmartre-Grands Boulevards (le jaune sur la carte) puis environ la moitié du Grand Circuit (le vert). Nous sommes descendus parce que le soleil commençait à baisser et le temps à se rafraîchir sérieusement.
Je mets encore en vrac des vidéos et des photos. Ce sont des monuments au culte de J'étais là, au rite de tous les bras qui se lèvent avec un bel ensemble pour photographier la même chose. Même que nous avons été nous-mêmes photographiés par d'autres touristes photographiant le promène-couillon. N'empêche, voir Paris en concentré, sans effort, se laisser promener sur ses boulevards, toutes ses rues dont on connaît les noms... ah oui, moi, j'ai bien aimé. (Désolé, je mets les images dans le désordre, vidéos en ordre d'abord, photos en ordre ensuite, alors que dans la réalité, elles seraient intercalées. Mais j'ai quand même une ville à voir, moi, aujourd'hui !)
La Demoiselle nous a ramenés à la maison sans encombre. Il y en avait, de l'humain, dans les métros, hier soir.
La Demoiselle s'est endormie sur le divan, il a fallu s'y mettre pour la réveiller et voir à ce qu'elle mange un peu de spag, avec la délicieuse sauce au curry d'hier, et du gâteau au chocolat nappé de crème anglaise de Dominique. Elle a soigneusement mis de côté tous les souvenirs de la sortie : la carte, le billet électronique. J'y joindrai le ticket obtenu directement dans la machine, vérifié et imprimé par le système électronique à bord même du véhicule.
Il faisait soleil. C'était une bien belle journée.
Le billet du 18 sera publié un jour. Qui n'est pas aujourd'hui.
Nous avons pris le TGV ce matin pour Paris à 7:53 à Vannes. C'est Bernard, notre hôte, qui nous a non seulement conduits à la gare mais qui s'est assuré que nous attendions sur le bon quai, près du repère pour la bonne voiture. Je ne saurais assez dire de bien de la simplicité, de la gentillesse et de la drôlerie de Jeanine et de Bernard. Nous sommes vraiment bien tombés en choisissant de loger chez eux.
Cela dit, j'ai évidemment passé une mauvaise nuit, en imaginant toutes les catastrophes possibles : se réveiller trop tard, arriver en retard à la gare, avoir oublié le billet, avoir oublié le chargeur de piles pour mon processeur, etc. etc. Jusqu'ici, rien de tout cela ne s'est réalisé. Le contrôleur n'a même pas demandé à voir notre passeport pour justifier le tarif senior de notre billet. Moi qui pensais que j'avais l'air jeune.
Le trajet dans le,TGV se déroule tout en douceur. Le soleil levant sur les champs d'où s'élevait une brume légère, juste à côté de la Vilaine, qui ne porte vraiment pas bien son nom. Rennes la blanche. Les champs tranquilles, parsemés de,petits villages aux maisons unicolores. Des chapelles et des églises qu'on ne peut pas s'arrêter pour les photographier. Chut, pas un mot. Le Photographe, ce matin, s'amuse avec le nouvel iOS, téléchargé dès sa sortie, en même temps que (paraît-il) cent millions d'autres excités.
Quand nous avons réservé le studio où nous allons nous installer, le propriétaire était nouveau sur le site, donc, aucun commentaire n'avait été laissé. Ses deux premiers invitês ont chacun laissé un commentaire favorable sur la gentillesse de l'accueil et la propreté des lieux. J'ai hâte de voir de mes propres yeux.
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Alors nous y sommes.
https://www.airbnb.fr/rooms/1363726
C'est de fait un appartement d'étudiant, tout petit, peut-être un peu spartiate quant à l'ameublement (mais le lit est bien), et d'une propreté nickel. Le wifi fonctionne parfaitement. Les draps sentent le frais lavé. Je ne sais juste pas comment nous ferons du café. De l'instantané avec de l'eau à bouillir dans une casserole, peut-être. Nous disposons d'un petit frigo, d'une plaque à deux éléments chauffants, d'un four grille-pain et d'une laveuse. C'est bien parfait.
Nous sommes allės nous promener dans le quartier. Nous sommes à environ 100 mètres de la station de métro Pyrénées. Rien de particulier à signaler, pas de photo. Juste respirer l'air de Paris.
Finalement, nous allons souper chez Dominique and Jean-Christophe, pour nous régaler de guacamole, de poule au curry, de fromage et d'une superbe mousse au chocolat. On ouvre pour notre visite une bouteille d'un vin incroyable, un Saint-Émilion Grand Cru 1998.
C'est tout un honneur qu'on nous fait là ! Roger croit que c'est le vin le plus remarquable qu'il ait jamais bu.
Ce matin, c’est la révolution. Une fois
arrivés à Vannes, Roger et moi faisons route chacun de notre côté.
Lui, je ne sais pas où il va (trois jours plus tard, au moment de mettre ce billet en ligne, je ne sais toujours pas ce qu'il a fait). Moi, je retourne dans le quartier médiéval d’où
nous avons préféré fuir, hier. Et je découvre avec ravissement qu’il s’y tient
ce matin un marché. UN MARCHÉ ! Youpilai.
J’y passe deux bonnes heures qui m’amusent
grandement. Je fais d’abord un assez long arrêt dans une épicerie de la chaîne
Casino, une petite épicerie, comme l’indique son nom, Petit Casino. J’y ai
tourné plusieurs petites vidéos parce que Roger et moi nous découvrons
l’importance de la vente des vins en France.
Voici d’abord un bref aperçu de l’épicerie,
pour vous permettre de vous faire une idée de son envergure. Disons un marché
Richelieu de chez nous.
Maintenant, voici quelques vidéos, toutes
montrant des étalages de vin dans cette épicerie.
Et en finale, des vidéos où je m’attache à
montrer des prix (si ça vous intéresse vraiment, regardez la vidéo en plein écran pour bien distinguer les prix). Gens du Québec, pleurons.
(Cela dit, à titre de contribuable québécoise,
je suis bien d’accord que, tant qu’à taxer, il vaut mieux taxer les produits de
luxe, ce que sont les vins chez nous. Et ces vidéos montrent que le vin n’est
pas un produit de luxe en France.)
Je mets en vrac des images des magasins, des
rues, du marché.
En après-midi, nous nous promenons au hasard,
aux environs du Hezo. Voici le chemin du Passage, à l’embouchure de la rivière
Noyalo sur le golfe du Morbihan. L’été, il y a un passeur pour traverser à
Sené, en face.
En soirée, tous un peu fatigués et poqués (mal ici, mal là, snif),
nous nous attablons devant l’omelette aux champignons de Françoise. Et au dodo.