vendredi 29 novembre 2013

Silence radio ?

Êtes-vous encore dans l’autobus, me demande mon amie Michelle, avec une fausse inquiétude. 

Non. Nous sommes parties. Même que nous sommes maintenant revenues. Mais je n’avais pas accès facilement à un wifi gratuit, donc il ne m’était pratiquement pas possible de téléverser mes photos et vidéos en format de haute qualité.

J’ai presque fini de rédiger. Je compte publier dimanche car demain samedi, j’ai un atelier de chanson toute la journée. Voilà. Ça vient, ça vient.

lundi 25 novembre 2013

On part

 

On s'en va à Las Vegas

On s’en va à Las Vegas, on s’en va à Las Vegas !

Et – une fois n’est pas coutume – on n’est pas Roger et moi, c’est Élisabeth et moi. Quand, il y a quelques mois, une agence de trucs à rabais a offert ce petit voyage à Las Vegas à bon prix, incluant un spectacle du Cirque du soleil, j’ai été tentée très fort. Roger, moins. Moins comme dans pas du tout, en fait. Mais vas-y, toi ! a-t-il dit. Houin. Avec qui ? Élisabeth a sauté sur l’occasion. Monsieur Gentil Boss a dit oui.

Nous partons donc pour Las Vegas tantôt. Une grande partie du petit prix s’explique par le fait que nous nous envolerons depuis Plattsburgh et non pas depuis Dorval. Nous serons donc à la Place Versailles à 14 h 30, autocar vers Plattsburgh. Vol vers Las Vegas à 19 05 ce soir. Je calcule que nous arriverons à l'hôtel aux environs d'une heure et demie demain matin. Et je me suis réveillée à 4 h 25.

Pas grave. Il paraît qu’il y a une vague de froid intense qui se déplace d’ouest en est dans le sud des États-Unis. Nos amis en Georgie (salut, Michelle !) ont gelé dimanche. Pas grave. On annonce un maximum de 14 °, ce qui ne sera pas sans décevoir un peu Élisabeth qui se promettait bien de faire de la piscine. Pas grave. Nous marcherons à la place. À nous la fausse tour Eiffel du Paris et les gondoles du Venetian, et le désert du Nevada. J’ai réservé dans mon budget 25 $ à perdre dans les machines à sous. On s’en va à Las Vegas.


lundi 7 octobre 2013

Nuit agitée, réveils fréquents, longues périodes sans dormir. Roger pareil. Françoise pareil. À six heures et dix, Roger allume dans la chambre, je dormais, je dormais ! Derniers préparatifs, trousses de toilette, multiprise des différents chargeurs. Bisous et larmes essuyées en cachette. Promesses.

Premier arrêt, l’agence où nous rendons la voiture. Tiens, dans le coffre à gants, le fil de la pile de secours de l’iPad, que je croyais avoir oublié à la maison. Il pleut un peu. La route à prendre est la route que prennent les gens qui travaillent à Nantes, c’est assez fréquenté. Bouchon au pont de Chevire, annonce une grosse affiche. Y passerons-nous ? Finalement, non. Nous arrivons quarante-cinq minutes avant l’ouverture. Mais non, Roger n’est pas nerveux, mais non. C’est des idées que vous vous faites.

Navette. Plein de gens qui parlent en vrai québécois. Aéroport. Tiens, mon billet à disparu. On nous laisse franchir deux étapes avec le sourire. Mon billet est retrouvé. Les bagages passent comme une lettre à la poste : Françoise, ton pèse-personne est en surpoids. Ne le crois pas, il est méchant avec toi.

Attente. Contrôles. L’agent de sécurité prétend que, malgré mon implant, je pourrais fort bien passer dans les portails, et ainsi échapper à l’inévitable attente et à la fouille personnelle. Il me montre ma carte de porteuse d’implant, qui, de fait, précise que je peux passer devant un détecteur de métal. L’équipe de l’implant du CHUQ nous a toujours dit de les éviter. Je m’informerai.

Concert de bébés hurleurs, assez menaçant. Ce sera comme ça dans l’avion ?

Attente. Nous entrons les derniers, troisième rangée en avant, tout juste derrière la classe Club. Je fais remarquer à Roger qu’entrer en dernier veut probablement dire sortir en premier. L’horaire que j’ai tracé pour les amis qui viennent nous chercher à l’aéroport est sérieusement compromis, surtout si, comme Jean-François me l’a dit et comme j’ai lu sur certains forums, le contrôle d’importation est plutôt bienveillant avec les gens qui ont honnêtement déclaré rapporter du vin en quantité plus importante que la quantité permise en franchise. Il paraît qu’ils sont plus sévères avec les Français qui visitent qu’avec les Québécois qui reviennent. C’est étrange et ça expliquerait ce qui est arrivé à nos amis français il y a deux mois et demi.

Nous sommes dans une rangée de trois sièges. Je me sens prise de sympathie pour les sardines. Le repas de gastronomie aéro-transatien qu’on nous sert est bien loin des petits plats mitonnés par Dominique ou Françoise de leurs blanches mains. J’ai failli écrire qu’on était brutalement ramenés sur terre, mais, savez-vous, je vais attendre que nous ayons atterri.

Le temps passe lentement. Les bébés hurleurs se sont, ô joie, passablement calmés. Je fais mon blogue des derniers jours. Cette fois-ci ne sera pas comme la précédente, je me rends jusqu’au bout du voyage.

J’ai passé une commande par Internet depuis l’aéroport de Nantes, on me livrera ce soir fruits et légumes frais, lait, etc. Pas de course à l’épicerie demain matin pour moi.

Ça se passe très facilement et très rapidement au contrôle de douane. On nous envoie à la caisse (pas de fouille) où l’agent fait semblant de réfléchir 37 secondes puis conclut que, vu que nous sommes si peu au-delà de la limite permise pour l’entrée en franchise, nous pouvons passer.

Nos amis généreusement venus nous chercher ne s’en sont heureusement pas tenus à l’horaire que j’avais esquissé et sont arrivés bien plus tôt. L’avion a atterri à 13:40 comme prévu, et nous quittons l’aérogare à 14:15.

Et nous voilà de retour. Nous retrouvons notre lit, notre merveilleux lit, et moi, ma baignoire (vingt-deux jours juste des douches, misère). Et le train-train quotidien. Plus grand-chose à dire. C’est pas mal fini.

Il y en aura d’autres.

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lundi 30 septembre 2013

Lundi, 30 sept.

Lundi matin. Ce no man’s land qu’est la dernière vraie journée de voyage - la journée du vol de retour ne comptant pas vraiment.

Comme il a fait chaud et que j’ai mentionné à Françoise mon regret de ne pas avoir de pantalon bleu léger pour l’été, nous nous payons une petite excursion de magasinage. La-Bernerie-en-Retz est tout près de Pornic, qui offre un Espace Leclerc respectable. Comme il arrive souvent, je reste bredouille pour le pantalon mais je déniche un pyjama exactement comme j’en cherchais un depuis des mois, et un tout mignon pendantif en forme de chouette. Quant à Françoise, elle n’a pas pu résister à pomponner Mademoiselle Lilwenn. Le petit truc violet duveteux, en haut, est une veste en simili-fourrure.



À quelques reprises, Françoise mentionnera tout bonnement dans la journée que nous avons fait du magasinage, et j’entends le sourire dans la voix de l’interlocuteur : ah oui, du magasinage.

Ça jase, ça jase au dîner, chacun s’est pris une petite assiette de restes d’hier à son goût. J’ai mangé à moi toute seule presque toute la barquette de nectarines. Surprise, en passant, de constater que nectarine est le mot qui a cours en France. Depuis le temps qu’on nous dit que c’est un calque de l’anglais et que le bon mot pour le fruit est brugnon. Ben coudon.

En après-midi, c’est la réorganisation complète des bagages, pour loger toutes les bouteilles de façon sûre et sans entraîner d’excédent de poids. Ce n’est pas une mince affaire.

Pour notre dernière soirée, nous avons invité Françoise à souper pour la remercier. La-Bernerie-en-Retz n’est pas exactement reconnue pour ses nombreux restaurants gastronomiques de renommée mondiale. Nous nous rendons à la plage pour aller au restaurant de l’hôtel chic de la ville, et nous trouvons porte close. Retour à la petite rue principale qui ne grouille pas non plus d’animation. Finalement, nous trouvons un petit resto italien. Moules frites (encore ? oui, encore) pour Roger ; soupe de poisson (honnête), colin (bien cuit, sauce délicieuse) et tarte aux pommes (banale) pour moi ; assiette de charcuterie, lasagne (sauce aux champignons trop grasse) sorbet au cassis pour Françoise.

Nous rentrons dans la soirée calme et La-Bernerie-en-Retz endormie. Le silence de la conscience des dernières fois, dans la nuit très douce. Les journées ont été chaudes, me dira Jean-François un peu plus tard sur iChat mais nous, les soirées et les nuits ne vont pas à 15 °.

Les valises sont prêtes. Comme d’habitude, nous dormirons peu cette dernière nuit. Roger revérifiera tout au moins deux fois encore avant de se coucher. Dernier soir.

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dimanche 29 septembre 2013

Dimanche, 29 sept.


Petit dimanche matin tranquille. Françoise me sert mon bol de café dans une tasse choisie avec un sourire.



Aller à la plage, chez Françoise, prend au maximum une dizaine de minutes. Une longue plage, pas bondée mais pas déserte non plus. La fin de semaine est belle, et beaucoup de familles se font le weekend à la mer. Quelques braves se baignent. Je regrette d’avoir mis un jean à jambes serrées, qui m’empêche de me mettre les pieds dans l’eau. La-Bernerie-en-Retz est au fond d’une petite baie. L’océan y est d’une tranquillité exemplaire, la plage est belle.

Encore une fois, mes vidéos montrent que la terre est ronde. C’est que, souvent, l’ensoleillement ne me permet pas de distinguer ce que je filme. 





Il y a un petit bar sur la plage et nous nous y installons pour boire un peu. Le soleil tape davantage et le propriétaire du bar, qui connaît Françoise, nous apporte chacune un chapeau de paille. Il n’y a pas un souffle de vent. Il est à espérer que l’Homme ne cherchait pas la vague.

Nous nous attablons devant une salade légère et un verre de bon petit vin. En après-midi, on se repose de cette matinée éprouvante, et on prépare le souper. Par on, il faut entendre que je mets quelques patates en dés pour le poulet aux légumes.



En soirée, on soupe avec un invité, un ami de Françoise. Fin de l’avant-dernière journée.


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Samedi, 28 sept.

Nous quittons aujourd'hui Le Hezo pour aller passer chez Françoise les derniers jours de notre voyage, à La Bernerie en Retz. C'est à 65 kilomètres d'ici. Et pourtant je me réveille aux prises avec une nervosité totalement irrationnelle, comme si je partais pour la lune, qui fait trembler mes mains encore plus que d'habitude. Ça m'irrite au plus haut point. Y a rien à faire, c'est comme ça.

Nous faisons nos adieux à Jeanine et Bernard, qui nous font cadeau d'une bouteille d'un vin fort particulier, un vin de paille millésimé (elle est dans les valises, je sais pas où, pas de photo), et d'une petite boîte de pâté Hénaff. Bernard m'assure que c'est le seul pâté dont l'importation est permise en Amérique du Nord.

Le trajet se passe sans incident, nous n'avons rien oublié (j'écris ceci le lendemain matin et il semble bien que, non, nous n'avons rien oublié). Nous passons par le superbe pont de Saint-Nazaire. Aucune des photos ne montre le pont quand on y arrive de la route et que son dos se dessine devant nous, et ni Roger ni moi n'en avons pris non plus, because faut se rendre, faut se rendre. Nous nous demandions pourquoi Françoise, que nous suivions, ne respectait plus les indications du GPS. En voyant le pont, nous avons compris.

Arrêt à Pornic pour faire des courses, puisque Françoise a été absente de chez elle tout un mois. Encore repas léger à la cafétéria du Leclerc. Je me rends compte que cette organisation est très fréquente : souvent, il n'y a pas plusieurs petites enseignes, comme chez nous, mais une grande cafétéria avec une sélection très variée, tout à fait honorable et à prix doux. Dans ce Leclerc, les vins d'exception feraient ouvrir bien grand les yeux de la clientèle d'IGA ! Regardez de plus près pour voir  les prix !


Françoise habite dans une véritable ancienne distillerie qui date de 1885, et que le propriétaire a aménagée en trois appartements. Et ça, c'est à 400 mètres du bord de la mer… Je pousse un soupir discret.

En soirée, nous sommes reçus chez son fils. Plusieurs moments amusants où chacun scrute son iPhone/iPad (quatre adultes, deux enfants, quatre appareils), et compare les ressources. La règle est de taquiner Françoise, la pauvre, qui n'a qu'un vieux (!) iPhone 4 qui ne fait pas ci, ne fait pas ça, etc.



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