mardi 14 août 2012
Un autre bulletin spécial
Il fait beau. Juste pour mal faire, la journée est calme et le lac est joli et paisible. Des regrets? Oui, sûrement, regrets de l'environnement physique. Le lac couvert d'oies blanches, un matin. le ruisseau, ses canards, ses hérons. Les grands sapins.
Je ne donnerais probablement pas autant dans la nostalgie si je m'en allais directement dans la prochaine maison. J'aurais la tête pleine de projets, d'idées, de choses à faire. Mais dans les faits, et avec tout le respect pour les amis qui vont nous recevoir, je m'en vais dans les limbes.
J'en profite pour adresser un mot d'excuses à mes amies blogueuses qui me lisent et qui se font un devoir d'amitié de commenter mes billets. Je ne vous ai pas été fidèle, moi, ces dernières semaines, il ne faut pas m'en vouloir trop. Si ça peut vous donner une idée, je n'ai pratiquement pas fait de musique non plus, ni d'exercice, et je mange deux fois plus que d'habitude. Tout ça va changer, je me le promets, dans la nouvelle maison.
Tenez, je vous emmène voir le lac une dernière fois. Le ciel est plus gris, lui aussi.
dimanche 22 juillet 2012
Nous interrompons ce programme
Tenez compte du fait que les agents immobiliers utilisent maintenant des objectifs grand angle, de façon excessive à mon avis, ce qui fait que les pièces qui semblent immenses sont en fait seulement très grandes. Nous habiterons dans un quartier tranquille situé dans la partie nord de Blainville. Nous passons d'environ un peu moins de vingt minutes de la sortie 45 à un peu moins de dix minutes de la sortie 28. Nous avons remplacé le joli lac par une piscine. Nous aurons cinq chambres à coucher… amenez-en, d'la visite ! Et il nous sort de l'espace de rangement par les oreilles.
Ce fut tout une saga.
Nous avons visité une bonne douzaine de maisons.
Nous sommes notamment tombés amoureux d'une maison dans Lorraine, que ses propriétaires avaient achetée pour investir leur temps et leur travail et la revendre à profit. Ils y avaient installé une cuisine, un séjour et des salles de bain superbes, matériaux et design ultra-modernes. Ils ont manqué d'argent et la maison a été saisie par la banque. Le prix demandé, 345 000 $, bien en-deça de la valeur réelle de la maison, était à l'extrême limite de notre budget. Nous aurions pu oser le pari. Il aurait fallu investir à notre tour une bonne somme pour corriger les problèmes restants : de l'ocre ferreuse dans le drain français, un sous-sol humide et sale et sombre, un terrain un peu négligé. J'avais eu un tel coup de foudre que Roger voulait foncer. Et puis Excel s'est mis de la partie. J'ai monté une feuille de calcul, pour en arriver à des dépenses mensuelles de 800 $ supérieures à notre train de vie actuel. Nous aurions vécu pour payer la maison, dans l'espoir de profiter de notre investissement dans… disons, cinq ans, dix ans ? Qui sait ce qui peut arriver à l'économie pendant ce temps ? Et à nous ? Je ne sais pas si vous avez remarqué mais nous sommes moins jeunes que nous l'étions. Nous avons refusé le pari. Sans vraiment avoir de regret, en fin de compte.
Au fil des jours, nous avons ensuite visité :
- une maison tout près de chez des amis, à Lorraine ; refusée parce qu'elle nous semblait surévaluée (300 000 $) et aussi pour cause d'excès de travail et donc de dépenses, sous-sol humide à défaire et refaire, etc. ;
- une maison à deux étages, avec deux très grandes chambres en haut ; refusée, finalement, parce que l'aménagement de la deuxième grande chambre, en quartiers séparés pour le fils vivant avec ses parents, aurait rendu la maison difficile à revendre, sans compter qu'il fallait travailler sur le sous-sol ;
- une autre maison à deux étages, celle-là avec un solarium (un solarium, c'est ma faiblesse) ; refusée parce que trop chère pour le travail additionnel à faire, sous-sol, etc. ;
- une autre maison à deux étages, dans nos prix, celle-là, avec un terrain intéressant et une fort jolie piscine creusée ; nous nous sommes même rendus jusqu'à faire une promesse d'achat, malgré certaines hésitations relativement à la grandeur de la chambre principale, qui nous aurait forcés à changer de mobilier de chambre ; le propriétaire nous a fait une contre-proposition peu intéressante, à laquelle nous n'avons pas donné suite, avec soulagement, en fait.
Durant l'après-midi, étant donné que le financement est un atout qui joue en notre faveur, nous nous sommes occupés à obtenir des preuves que nous serons capables de payer comptant. Jean-François le Généreux a fait toutes les démarches pour virer de l'argent dans notre compte. Une préposée à la Caisse Desjardins de Saint-Jérôme nous a obtenu une lettre attestant que nous avons les fonds. Nous étions parés.
Croyions-nous.
Mais y en n'aura pas de facile ! Vers 19:10, le téléphone sonne, c'est Chantal, que l'agente des vendeurs vient d'informer qu'il y a eu une autre visite en fin d'après-midi et que ces gens-là sont très intéressés, au point qu'ils ont déjà préparé une offre et vont la présenter après nous. Elle nous avertit un quart d'heure avant notre rendez-vous !
Ça change la donne ! Il est évident qu'il n'est plus question de présenter une offre sous le prix demandé pour négocier et arriver à un prix mutuellement satisfaisant. Des gens qui font une offre immédiatement, en sachant qu'il y a une autre offre à venir, vont la jouer serrée.
Nous allons retrouver Chantal en vitesse. Elle a pris la précaution de faire reporter le rendez-vous pour que nous ayons le temps de modifier notre offre. C'est une partie d'échecs. Combien offriront-ils ? Probablement le prix demandé. Peut-être un peu plus. Nous aussi donc, un peu plus qu'un peu plus : 301 000 $ (1000 $ de plus que 300 000 $). Que pouvons-nous faire d'autre ? Un prix supérieur au prix demandé… le financement certain… nous décidons de laisser tomber l'inspection. Roger se sent sûr. Notre offre est sans condition.
Le rendez-vous est à 21 h 30. À 21 h 10, tout est prêt, tout est signé. Chantal part présenter notre proposition. Elle est aussi nerveuse que nous, je crois. C'est incroyable comment cette femme-là « prend » pour ses clients. Elle veut vraiment obtenir cette maison pour nous. Nous nous rendons non loin de la maison pour attendre le résultat. Roger est pessimiste : non, il ne la « sent » pas, dit-il. À 21 h 50, un appel sur mon cellulaire. C'est Chantal.
– Venez me retrouver.
– Où ?
– Dans votre nouvelle maison, répond-elle, triomphante.
Elle nous a raconté par la suite qu'elle avait présenté notre offre en disant que c'était la première fois, en huit ans de carrière, qu'elle arrivait à une proposition avec la petite affiche rouge VENDU. Parce que si les vendeurs acceptaient notre offre, qui était une offre sans condition, sans besoin de vérification du financement, leur maison serait vendue DRETTE LÀ. Ils écoutaient sans un mot. « Eh bien, dites quelque chose ! » a-t-elle dit. Leur agente leur avait probablement fait la leçon, ne rien dire de compromettant. « Dites quelque chose ! » a répété Chantal. Et leur agente, qui savait que notre offre était la meilleure, a dit : « vous pouvez parler si vous voulez ». Et ils ont dit oui.
Nous quittons Sainte-Sophie le 14 août. Nous emménageons à Blainville le 15 septembre. Entre les deux, nos meubles iront en entrepôt et nous, nous serons sans abri. Entre enfants et amis, je crois bien que nous ne coucherons pas souvent à la belle étoile.
Une bonne affaire de faite. J'ai hâte de vous y recevoir.
dimanche 24 juin 2012
Ce matin-là
Dimanche 24 - il pleut
Notre hôtesse demeure dans un immeuble en bordure d'un petit square intérieur absolument charmant. Nous parlons de tout et de rien et des notions d'art et d'artiste.
Avant et après la rencontre, nous regardons des maisons. Chantal, notre agente, nous a monté un portail spécialisé qui nous permet d'accéder à des maisons répertoriées sur Centris qui répondent à nos critères. Nous avons déjà demandé une visite. Évidemment, comme nous le savons par l'expérience d'il y a cinq ans, la visite virtuelle et la visite réelle… c'est pas pareil.
La pluie nous rend un peu tristounets. Enfin, moi. Roger est carrément excédé du mauvais temps et a maintenant hâte de rentrer.
Eh que c'est fin, Face Time. Nous avons appelé Élisabeth sur son iPhone et nous avons jasé avec elle et avec Rachel et Jean-François. Charlotte a un moment envahi l'écran avec son sourire joyeux. Il fait très beau à Montréal, scrongneugneu de scrongneugneu. La météo des deux côtés de l'océan annonce la même chose pour mardi : de la flotte. Franchement !
dimanche 17 juin 2012
Vendredi 15 et dimanche 17 - La Défense
Ça ne nuit pas que j'aie passé deux bonnes heures dans les magasins du centre commercial Les Quatre Temps, dimanche. J'ai l'intention de consacrer un billet à ce que j'ai observé de la commercialisation et du marketing en France, donc je ne m'y arrête pas aujourd'hui.
Comme il arrive souvent, je cherchais quelque chose que je n'ai pas trouvé – des hauts de type tunique, en tissu un peu plus épais que ce qui se trouve généralement dans les magasins en juin – et j'ai trouvé quelque chose que je ne cherchais pas et je suis tombée en amour avec. Chez Promod, un magasin de vêtements pour dames (moyenne gamme premier niveau), j'ai eu un coup de coeur pour une combinaison (un pyjama, dirait Roger) couleur sable, sans manche, en viscose soyeux, fluide. Je l'ai revêtue, je suis sortie de la cabine d'essayage, j'ai tendu mon iPad à la vendeuse et je lui ai demandé de me photographier, en expliquant c'est ma fille qui m'habille. Elle n'a pas bronché, comme si elle faisait ça tous les jours de la semaine. (De fait, avec la prévalence des téléphones intelligents en France, il est parfaitement possible qu'elle fasse ça tous les jours de la semaine.) Je ne montre pas la photo parce que c'était la taille 8, un peu trop serrée aux endroits stratégiques. S'il n'y avait pas eu la différence d'heure, j'aurais presque pu appeler Élisabeth sur son iPhone et en discuter en direct…
Passant devant un comptoir de brioches et autres, j'ai eu la surprise de voir des « vrais » beignes. Je me suis arrêtée pour vérifier comment ça s'appelle en France. La réponse était évidente, je suppose - petit soupir discret.
Quand on dit que les habitudes commerciales s'universalisent, voyez ceci, remarques les termes, les caractères et les couleurs. Prix Sacrifiés indeed…
Bref, après le magasinage est venue la visite. Comme ce n'était pas la première fois que nous venions, nous avons poussé l'exploration un peu plus loin et nous avons découvert des coins que nous ne connaissions pas. J'ai réuni les photos dans un diaporama (oui, j'y suis arrivée, même si j'y ai inclus un film par erreur, bravo moi). La première photo montre une sculpture qui nous accueille à la sortie du métro Défense - Esplanade. Il s'agit des Hommes de la cité, une œuvre de France Siptrott et Hughes Siptrott. Les deux photos qui suivent sont des modèles proposés dans une exposition appelée Formes publiques, le résultat d'un concours organisé par Defacto, l'établissement public de gestion du quartier d'affaire de La Défense. En vrac, ensuite, des images d'édifices. J'ai inclus le logo du CNIT, Centre des nouvelles industries et technologies, pour son élégance.
Il faisait beau, il faisait soleil, c'était une journée idéale pour les reflets que les édifices génèrent les uns sur les autres. Nous avons pris le temps d'aller plus loin, passé l'arche, il y a des images de la terrasse Valmy et de la Jetée.
C'est beau, hein ? Nous, on adore. La prochaine fois (?), je ferai davantage attention à la collection d'oeuvres d'art. La tête que l'on voit dans la vidéo précédente, j'ai lu qu'il y en avait quatre. Moi, je n'en ai vu qu'une !
vendredi 15 juin 2012
Petit avertissement
jeudi 14 juin 2012
Jeudi 14 - à Paris
Et encore.
Nous voilà rendus au marché aux fleurs. Parfums et images.
Et en soirée, retour dans les rues. Nous voulions aller à la Tour Eiffel pour la photographier illuminée, mais le temps nous a manqué. Prochaine fois.
mercredi 13 juin 2012
Mercredi 13 - à Paris
Est-ce que je rêve ou tu n'écris plus ? (Michelle)
Nous rentrons manger et nous reposer un peu, et en après-midi, c'est reparti.
En soirée, nous découvrons une tout autre facette de Paris, en nous rendant à Issy-les-Moulineaux, où nous avons une invitation à souper. C'est un quartier beaucoup plus cossu. Nous y avons vu, notamment, deux Porsche Carrera. L'appartement où nous sommes reçus a une vue sur Paris qui est à couper le souffle. Je n'ai pas pris de photo, je trouvais que ça ne convenait pas. Croyez-moi sur parole.
Notre hôte nous a ramenés vers une heure du matin, en auto, dans des rues désertes. Encore un autre Paris.
mardi 12 juin 2012
Mardi - départ pour Paris
Le trajet vers Paris se fait sans encombre jusqu'à une vingtaine de kilomètres de l'objectif. L'autoroute est peu fréquentée, et le péage se compose d'un poste où on rend le ticket et d'un seul autre poste où l'on paie.
Ça se gâte totalement aux abords de Paris. Le plan est de se rendre chez les parents de Guylène à Ivry-sur-Seine, de manger avec eux, d'aller porter la voiture et de se rendre ensuite à l'appartement de Guylène, près du métro Reuilly-Diderot.
Nous arrivons à Ivry plus tard que prévu. Le périphérique était extrêmement lent. Et la sortie que nous devions prendre nous oblige à couper deux files de voitures pour tourner à droite. Il a fallu six feux de circulation pour y arriver.
Les parents de Guylène nous accueillent super chaleureusement, on prétend l'apéro, on mange, on jase - ils sont très cultivés et, comme ils sont plus vieux que nous, ont une expérience personnelle de certains événements qui influencent la France d'aujourd'hui. Sauf que, parle parle, jase jase… il est quatre heures pas mal plus vite que prévu. Il faut remettre la voiture pas plus tard que 17:30, sinon nous devrons payer une journée supplémentaire.
Nous partons en catastrophe, les petites rues d'Ivry sont encombrées, Roger se ronge les sangs, on sera jamais là à temps, on sera jamais là à temps, on sera jamais là à temps. C'est qu'on se rend à la place de la Porte de Saint-Cloud, ce qui promet d'être aussi assez encombré. En à peine un kilomètre, nous avons pris sept minutes de retard sur l'estimation du navigateur. Heureusement, le périphérique est presque fluide. Nous regagnons trois précieuses minutes. Vous êtes arrivés, dit le navigateur à 16:50. Arrivés ? Où ça ? Sur le site de Renault Eurodrive, ça dit qu'il faut laisser la voiture dans le parmi de la Porte de Saint-Cloud. Où ça ? Après quelques minutes de recherche (16:55), Roger rappelle l'agence. Le préposé lui donne des repères : une église, une station Total. Mais. Nous sommes sur un sens unique qui nous éloigne des repères. Nous finissons par retrouver le rond-point de la Porte de Saint-Cloud, où. Ous faisons deux tours complets à la recherche du Total, un rond-point immense où, comme dans les grands ronds-points de Paris, il n'y a pas de lignes blanches. Eh misère. Où est le Total ? Où ? Où ? (17:05) Il y a un moment de profond découragement et, finalement, Roger aperçoit le foutu Total et y entre.
Les formalités du retour sont vite réglées (la clef qui a été dans ma poche tout le voyage, présence vérifiée au moins une fois par jour, vient d'en disparaître - elle est retrouvée dans le compartiment de la portière), et on prend le métro. Un préposé aux billets nous explique la meilleure option pour notre séjour, d'après nos projets, et nous aide à nous procurer le titre en question. Il faudra se faire photographier. Hi.
Les parents nous retrouvent à l'appartement. J'ose pas imaginer combien de temps ils nous ont attendus. Ils ont monté nos valises, ils ont mis le réfrigérateur en marche, y ont placé deux bouteilles de jus et une bouteille de vin maison qu'elle fait elle-même… leur gentillesse me renverse.
Voilà. Un petit tour au supermarché à trois pas, y a qu'à tourner le coin, même que c'est ouvert, ça ferme à 21:00, wow ! Du pain, du beurre, du lait, du fromage, des cerises, l'équivalent de 2 $ la livre.
D'ici au supermarché, je pense qu'il y a un million de boulangeries-pâtisseries. Moi qui avais la ferme résolution de marcher beaucoup, à Paris, et de manger peu. Il va falloir marcher beaucoup en double.
lundi 11 juin 2012
Lundi - Pontivy et le mur de la fatigue
Le château des Rohan est évidemment situé du mauvais côté du soleil. Pendant que Roger cherche des angles, je visite deux expositions de sculptures.
L'une d'elles est une exposition permanente d'oeuvres de Gaston Schweitzer (http://www.carnavalet.paris.fr/fr/en-savoir-plus-sur-gaston-schweitzer), avec quelques oeuvres de taille courante mais aussi beaucoup de petites figurines de sa série Le Monde des Halles. C'est un travail intéressant par sa recherche, les visages très individualisés, l'abondance de détails authentiques, le panier dont on voit les attaches et le contenu, le tablier frissé, etc. C'est un style qu'on appelle dixneuvièmiste, sans aucune des caractéristiques modernes qui ont marqué la sculpture de certains de ses contemporains. Né et formé pendant le dernier quart du dix-neuvième siècle, il a pourtant vécu jusqu'en 1962. Je n'ai pas pris de photos parce que ça me parlait plus ou moins.
L'autre exposition présentait des œuvres de Rol, un artiste qui travaille le fer après avoir, dans sa jeunesse, travaillé dans la tuyauterie et comme soudeur. Lui, j'ai beaucoup aimé.
J'ai trouvé ça bien joli.
C'est juste après que nous nous sommes frappés au mur de la fatigue. Pu capab. Nous sommes rentrés directo, même s'il n'était que 13 h, et il a même fallu arrêter pour un café.
Vers 15 h, j'ai laissé l'Homme à sa sieste et nous, les Femmes, sommes allées faire les magasins. Marité, la sœur de Françoise, nous a emmenées au Centre commercial des Deux-Rivières, à Lanester. Bien sûr, j'aime faire du lèche-vitrine, et même plus (essayages, et un achat chez Darjeeling - non, pas du thé), mais j'aime beaucoup aussi comparer le marketing français et le marketing nord-américain.
- Moi qui déteste payer le plein prix, je note qu'il y a de plus en plus d'affichettes proclamant Déstockage ou -20 % ou, souvent, 1 acheté 1 offert etc.
- Comme chez nous, les magasins de centre commercial sont souvent les mêmes un peu partout.
- Là où nous étions, il y avait un très très gros Casino, un magasin qui vend absolument de tout, sauf peut-être des autos (et je n'en jurerais pas).
- J'aime voir les marques, analyser les étiquettes. Vous avez une idée pourquoi Mr. Clean s'appelle ici M. Propre, et chez nous, M. Net ?
- J'ai oublié de noter de quels endroits venait la marchandise à petit prix. Ici aussi, le souci d'acheter français est présent.
- J'avais acheté, dans un autre grand supermarché, une pomme Royal Gala dont l'étiquette d'identification portait le même numéro qu'une Royal Gala du Québec. Insérez ici une pensée originale et profonde de votre choix sur la dépersonnalisation par la normalisation ou encore sur le monde comme grand village, bla bla bla.
Dernière soirée chez Françoise et Alain, où nous avons ėté reçus non pas comme des rois mais plutôt comme des amis de toujours. Ce serait bien qu'un jour je puisse les recevoir à mon tour… Pour Françoise, j'ai des chances que ça arrive. La prochaine maison aura sûrement une chambre d'amis.
dimanche 10 juin 2012
Dimanche à Hennebont
samedi 9 juin 2012
Samedi - du Guilvinec à Lorient
Il pleut. Décidément je crois que c'est les années précédentes que nous avions été chanceux. J'ai vu trop de T-shirts et de cartes postales et de tasses et de trucs de toute sorte associant Bretagne et pluie fréquente. Le naturisme en Bretagne, annonce un t-shirt, sous un dessin représentant deux personnages marchant côte-à-côte et portant chapeau de pluie et long poncho mais… pieds nus. Si vous m'avez suivie cette semaine, vous savez que le soleil s'est fait plutôt rare. Actuellement, nous nous dirigeons, pleins d'espoir vers un tout petit port, Riec-sur-Bélon, sous un ciel de différents tons de gris et sous une pluie presque constante.
(Quand Françoise nous a proposé la destination, j'ai commencé par comprendre Rillettes-sur-Belon et j'ai éclaté de rire.)
Parlant de belons, j'ai oublié de mentionner qu'hier, nous avons mangé une partie des bigorneaux. Enfin, Françoise et Roger ont mangé des bigorneaux. Je crois que j'ai réussi à en extirper au maximum une demi-douzaine. J'ai bien mieux aimé la lotte.
Dans le port de Bélon, on fait de l'ostréiculture. On voit les différents bacs de culture, selon les étapes.
Le petit port de Bélon (je comprends pas trop, des fois, c'est écrit Bélon, des fois Belon - Françoise prononce Belon) est situé dans l'estuaire du Gorjen, qui se jette dans la baie de Concarneau, qu'on voit à peine, tout au fond de ma photo.
Le restaurant du petit port, Chez Jacky Fruits de mer, a ses propres viviers de fruits de mer.
Nous nous serions peut-être laissé tenter par une petite assiette mais les prix, justifiés par la fraîcheur explique Françoise, nous font reculer. Il y a un festin de fruits de mer, homard, huîtres, etc. pour deux qui est offert à 132 €. Ayoye !
Finalement, le ciel est devenu d'un gris plus pâle. On ne peut pas vraiment parler de soleil mais, oui, le gris est plus pâle.
Nous sommes attendus à Hennebont, tout près de Lorient, chez la sœur de Françoise, où nous passerons les deux prochains jours. Nous ne sommes jamais allés à Lorient, j'espère qu'il y fera un peu plus beau.
Petite promenade dans Hennebont. Moi, je ne connaissais même pas le nom, mais cette ville est plus vieille que Lorient. Elle a une belle basilique, du très beau nom de Notre-Dame-de-Paradis - non, je ne me trompe pas, pas du Paradis mais de Paradis - et des remparts avec de belles tours en ruine.
La basilique est située sur une place très animée, c'est l'heure de l'apéro, et il y a plein de gens qui se promènent ou qui jasent sur les terrasses.
Pendant que les Photographes font clic et clic et encore clic, moi, j'entre dans les magasins. Même que j'essaie un chandail - j'aimerais bien en trouver peut-être un autre. Mais à 76 €, il ne me parle pas assez fort.
Nous rentrons pour le souper de famille. Le petit garçon dont on avait fêtė l'anniversaire dimanche dernier chez Françoise a souvent parlé de Roger cette semaine en l'appelant Roger-Éléphant, parce que Roger lui avait fait le truc du petit éléphant, qui ravit tous les petits enfants. Apéro avec rosé servi frais sur une petite gorgée de sirop de citron, c'est très bon. Bigorneaux, crabe, fromages, crème au café pour moi. Le 9 juin, à Hennebont, il ne fait pas encore vraiment nuit à près d'onze heures du soir.
Le dernier jour qui n'est pas le dernier jour
vendredi 8 juin 2012
Guilvinec - le dernier jour
Pour moi deux heures de pur contentement. Vagues. De longues vagues blanches.
Les vagues se brisent sur les rochers ici et là. Il y a des geysers soudains. J'ai pris huit vidéos, dont pas une n'a réussi à en capturer un correctement. Sauf bien sûr celle où ma manche occupe un quart de l'écran. Vous allez vous contenter de celle-ci. J'essaie d'ėviter de croire que moi, je ne l'ai pas vu si je vous ne le montre pas à vous. Je l'ai vu.
Les surfeurs ont commencé à arriver environ une heure après. En les regardant nager vers la vague, puis se hisser pour la chevaucher, puis merveilleusement glisser, glisser, glisser… je crois que je comprends l'attrait du surf. Encore une vague. Encore une. Encore une.
Nous nous arrêtons un moment à l'église de Saint-Nonna, à Penmarch, qui arbore deux clochers fort diffėrents. Il s'y fait des travaux et des ouvriers taillent avec le plus grand soin (et un masque, parce que ça en fait, de la poussière) des pierres probablement venues de carrières identiques aux carrières originales.
Puis, à côté du phare d'Ekmuhl, où ne nous retournons pas parce que nous y sommes déjà allés et aussi que le soleil ne coopère pas, des femmes qui travaillent patiemment au crochet un fil très fin pour faire encore une autre des pièces de fine dentelle qu'elles exposent. Celle-ci n'a fait aucune difficulté pour accepter que je la photographie. Elle est certainement habituée. Napperons, sous-plat, pièces à mettre sur des bras de fauteuils, gants et même mitaines - mitaines françaises, c'est-à-dire gants sans doigts. Un art raffiné, suranné, qu'elles ne sont plus qu'une dizaine à pratiquer et qui disparaîtra avec elles. Comme disparaîtra, j'ai lu hier, le kersuda, une langue du Népal qui n'est plus parlée couramment que par une seule personne, une femme de soixante-quinze ans…
Le reste de la journée a été passé à se reposer et à commencer à préparer le départ de demain. La table de cuisson est propre, de même que l'extérieur du frigo. Les meubles de jardin sont rangés. Le linge de maison est propre et sèche dehors. Demain, il faudra partir. Petit snif.
jeudi 7 juin 2012
Jeudi à la pêche
- Il pleut à boire debout
- Il tombe des clous
- Il mouille à siaux
C'est qu'il y a dans l'air un projet : aller ramasser des bigorneaux, et il faudrait y aller à peu près vers cette heure, à marée descendante. Il est bien certain que je n'irai pas. Pour aller jouer dans l'eau de façon intense comme ça, il me faut enlever mon processeur et accepter que le vent souffle dans mon appareil auditif, ce qui fait que je n'entends strictement rien. Et marcher pieds nus dans l'eau une petite vingtaine de minutes, l'autre jour, m'a causé de sérieuses douleurs aux articulations, alors on ne parle pas d'une heure. Non, moi, je resterai à jouer au Scrabble sur l'iPad. De toute façon, la pêche aux bigorneaux semble peu probable. C'est un temps à aller dans les magasins, je dis.
Eh bien non ! Vers 10:30, l'averse se transforme en petite pluie et vers 11:00, au moment où ils partent, il ne pleut plus, même qu'il fait soleil. Françoise a pris cette photo de l'initiation de Roger à la pêche à pied.
La vague est belle mais, dit Françoise, à pleine mer, ce sera bien plus beau, ça franchira la jetėe. À quelle heure, la pleine mer ? Vers 20:00. On revient, je propose. Le Photographe rit comme un enfant.
Nous rentrons manger un saint-pierre frais du jour. C'est Françoise qui l'a poêlé, fini au four, et accompagné d'une tombée de poireau, d'échalotes et de tomates.
À 20:00, il fait encore grand soleil et grand vent. Go.
C'est beau, hein ?
mercredi 6 juin 2012
Mercredi - Camaret
Finalement, ça s'est passablement éclairci. Nous nous promenons dans Camaret-sur-Mer, nous faisons le tour du petit port de plaisance.
Tiens, en passant : ce qu'on appelle platelage, c'est ça.
Vous pouvez imaginer combien de temps Roger a passé sur ces vieilles coques.
Puis nous nous dirigeons sur un sentier qui nous mène sur le haut d'une pointe. Cette maison, le long du sentier
…a de ses fenêtres cette vue. Vous aimeriez y vivre ? (bon, d'accord, la terre est ronde - on s'en fout)
Le temps n'est pas idéal, pas vraiment de soleil, les photographes grognent un peu. Ça n'empêche pas le paysage d'être très beau, hein.
Oh WOW !
Terminé en avril 2011, le pont de Terenez est le premier pont courbe à haubans de France et il détient le record du monde de portée entre deux piliers, soit 265 mètres. Et il est tout simplement superbe. Une fois n'est pas coutume, j'ai pris une bonne douzaine de photos, que je ne mettrai pas ici, mais Roger me dit qu'elles ne sont pas mal.
Mardi en pause
lundi 4 juin 2012
Lundi - Concarneau et al.
Trouver une place pour garer la voiture, c'était pas de la tarte. Concarneau a une ville close.
C'est évidemment très touristique, très très commercial. Il y a même un musicien ambulant.
Roger suit avec stoïcisme. Moi, comme chacun sait, j'aime bien les petites touristiques commerçantes, avec leurs souvenirs, leurs galeries d'art, les cartes postales kétaines, les 2400 bols avec prénom, les restaurants, les boutiques de vêtements…
dimanche 3 juin 2012
Dimanche au Guilvinec
samedi 2 juin 2012
Samedi - près du Guilvinec
En sortant, un détour nous fait passer devant chez Orange, un concurrent de SFR. Si je n'arrive à rien avec SFR à Paris, il se peut que je passe à Orange, dont le Let's Go m'offre 2 Go pour le prix du 1 Go de SFR et qui me donnerait au moins la possibilité d'accéder aux hot spots gratuits. La vendeuse n'est pas sûre si j'aurais la ressource hot spot. J'aurais peut-être à payer un supplément. Mais vous reviendrez, elle n'a pas le temps maintenant de répondre aux questions, on ferme pour le dîner. Roger lui souhaite bon appétit, imperturbable, elle remercie, c'est gentil.
La madame et le monsieur ne sont pas contents. Sans wifi, sans la ressource du hot spot personnel de l'iPad, mon ordinateur est aveugle, sourd et muet.
En après-midi, nous partons en excursion. Françoise connaît passablement bien les alentours et, comme elle est elle aussi chasseuse d'images, les sites qui peuvent intéresser un photographe. Elle nous conduit d'abord à la chapelle du Tronoen et son Calvaire. Ensuite, sur deux plages, la plage du Tronoen, non loin de la chapelle, et la plage de la Pointe de La Torche. Le Photographe trouve enfin des vagues à son goût. Et parlant de vagues, il n'est pas le seul à les trouver à son goût.
vendredi 1 juin 2012
Vendredi - du Trégonec au Guilvinec
Je me présente donc dans une banque. On m'offre un rendez-vous à 14 heures. Je demande ce que je devrai avoir avec moi. L'employée cherche sa feuille d'instructions. Alors voilà : une preuve d'identité avec photo reconnue dans l'Union européenne (ça va, j'ai mon passeport), ma facture d'électricité du dernier trimestre (pardon ?!?) et mon dernier avis de cotisation fiscale ( q u o i ?!?!?!?) On me dit qu'on acceptera de les voir en ligne sur mon portable, et j'aurai accès à leur réseau wifi.
Je retourne à l'auto, passablement découragée. La facture d'électricité, pas de problème, je n'ai qu'à ouvrir ma page personnelle sur le site d'Hydro-Quėbec. Mais l'avis de cotisation, ouch. Je cherche dans mes notes, je retrouve mon code d'accès à Revenu Québec, lueur d'espoir. Mais ma réponse à la question de sécurité est refusée. C'est incompréhensible mais c'est comme ça. J'essaie de changer l'orthographe, majuscule, pas-majuscule, j'essaie de repartir à zéro pour que le système me pose une autre de mes quatre questions de sécurité… ÇA MARCHE PAS.
De toute façon, il aurait fallu attendre une semaine pour obtenir la fameuse carte bancaire. Et à la réflexion, ça n'aurait pas marché non plus, probablement, ã cause de l'adresse.
La madame, est pas contente. J'irai donc demain à Pont-L'Abbé pour acheter au moins deux autres forfaits et essayer d'obtenir le déblocage du hot spot. Le tourisme SFR, ça commence à bien faire.
Notre amie Françoise vient nous retrouver au port du Guilvinec pour nous guider vers la maison où nous passerons la prochaine semaine avec elle. Nous montons la valise et nous partons marcher sur le bord de la mer. Au Guilvinec, pour protéger les dunes, on a installé du platelage, de minces lattes de bois qui traversent le sentier et forment ce que les Américains appellent le boardwalk. Le platelage a pour effet que les gens ne marchent pas n'importe où sur les dunes. C'est très agréable. j'ai oublié de prendre une photo, prochaine fois.
Françoise a pris cette photo de nous, alors que nous marchions ensemble cet après-midi.
Vendredi - du Trégonec au Guilvinec
Notre co-hôte allemand, à qui notre hôte demande s'il a bien dormi, répond qu'il a très mal dormi - tout ce silence, sans avion, il savait plus comment faire pour dormir.
Ce matin, il nous explique qu'il vient faire du vélo en France parce qu'en Allemagne, selon lui, ce n'est tout simplement pas possible. La bagnole est signe de pouvoir et sur la route, c'est la loi du plus fort. Aucun respect pour le cycliste, dit-il.
Départ. Notre hôte nous recommande un petit détour par Lambader, oùil y a un petit ensemble formé d'une église et de vieilles maisons. Ça vaut le détour, dit-il et il a raison.
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jeudi 31 mai 2012
Jeudi - paisiblement autour du Trégonec
Temps gris au lever. Notre co-hôte allemand est positivement jovial ce matin et c'est lui qui taquine Roger. Conversation sur Internet. Le phénomène de l'ampleur et de la rapidité de la dissémination de l'information et de l'opinion, sans égard à l'importance ou à l'authenticité. Facebook : je sors ce soir avec Choze, ou encore, j'ai mal aux dents. Porté à la connaissance de l'univers.
Nous trouvons un tronçon du sentier des douaniers à Kerradénec.
="margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;">Retour au Trégonec pour une sieste. Je m'inquiète un peu. Le séjour précédent, sans véritable wifi, a pris une grosse bouchée de mes données. J'avais calculé pouvoir me rendre à la fin du séjour, et voici que je dois renouveler d'ici un jour ou deux. J'ai l'intention d'essayer d'ouvrir un compte dans un banque française dans le but d'avoir une carte bancaire et de pouvoir souscrire un forfait de données SFR. Il me faudrait trouver une banque ouverte. À Cléder, j'ai trouvé porte close. Décidément, les heures de service des établissements français sont bien déroutantes.
Repos jusqu'au dodo. Pas d'avions ce soir. Pas un. Ah bon.
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