jeudi 17 mai 2012

De Tours à Paris


Bagages (demandez-moi pourquoi la correction automatique voulait transformer bagages en débrayages), départ, tout va rondement. Au départ, André nous suit, se tient dans la rue. Je suppose que c'est pour fermer le portail après nous, bon bon. Au moment où Rger se dirige vers le portail pour s'engager dans la rue, André se transforme an agent de circulation. Il fait un signal d'arrêt péremptoire de façon à libérer le passage pour que nous puissions sortir sans encombre. Les deux petits chiens qui folâtrent, seuls dans la rue à une dizaine de mètres, ne sont pas vraiment impressionnés. Nous partons dans un éclat de rire. Jacqueline nous a donné une carte-fidélité, onzième nuit gratuite. Je me demande si c'est valide pour plus d'une vie.

Direction Paris, avec escale à Chambord.

Quand, au bout de l'allée qui y aboutit, s'écartent les arbres et que le château se dévoile tout entier, c'est là que j'ai reçu un coup au cœur. Après, bien sûr, tu le regardes, tu le longes. Mais c'est ce premier coup d'oeil qui te frappe.
 
En tout cas, moi.

Je n'ai pas pris beaucoup de photos. La grandeur, la folie, la dėmesure de Chambord, je n'ai pas ce qu'il faut vraiment pour les faire voir et je n'essaie même pas. J'ai mis ici cette photo pour montrer jusqu'à quel point allait le souci du détail, la recherche de la perfection formelle. Voyez ce mur parfaitement utilitaire. Regardez les colonnes, les sculptures qui les surmontent, ainsi que la galerie. En haut, regardez les tours, celles qui sont déjà ravalées, toutes blanches. Travaillées, fignolėes… imaginez à quoi pouvait ressembler le chåteau, tout blanc, à l'origine…




Nous n'avons pas vraiment fait Chambord. Ses grands parcs sont certainement splendides mais moi, les parcs à la française, tirés au cordeau, ça ne me parle pas. Nous n'avons pas non plus choisi de prévoir du temps pour visiter les intėrieurs. Nous avons turné autour, nous nous en sommes rempli les yeux. Moi, ça me va. Départ.

Ah ben non. La caisse automatique de paiement du parking décrète que ma carte est illisible. Pas ma carte de paiement, mais le ticket. Pourparlers à l'entrée, longue attente derrière deux responsables de groupes d'Asiatiques, qui comprennent et se font comprendre avec difficulté, comptent et recomptent leurs billets, leur argent. Bon, c'est notre tour. Je veux payer avec un billet de vingt euros mais les deux clientes précédentes ont vidé la caisse de Nicole, la prėposée. Elle nous laisse un moment et revient, un peu impatientée : c'est la machine qui ne fonctionne pas. Personne ne peut sortir ! Il faut attendre le technicien.

Nous bavardons avec l'agent de sécurité qui a prėvenu Roger : pas de trépied dans le château. C'est pour éviter la photo commerciale, explique-t-il.

Tout ça nous a bien coûté une bonne demi-heure. Nous reprenons notre chemin. Aujourd'hui, Roger surmonte vaillamment ses traumatismes à l'égard des points de péage sur les autoroutes françaises. Nous monterons donc à Paris facilement et à 130 kilomètres à l'heure. Parce que, il faut bien dire (dit-il), sur les autoroutes françaises, ça roule en ta…

Le navigateur a été configuré pour suivre l'ėtat de la circulation. Presque toutes les dix minutes, il nous bipe : ralentissement de xx minutes en vue, un nouvel itinéraire plus rapide a été trouvė, voulez-vous le prendre ? Ou encore, simplement : un nouvel itinéraire plus rapide a été trouvė, voulez-vous le prendre ? Roger dit chaque fois oui et observe avec intérêt les variations de longueur de trajet qui s'ensuivent. Nous avons l'impression que le navigateur passe du trajet original à un trajet de rechange pour y revenir une fois que l'obstruction se dégage.

Tiens, nous venons de passer devant une sculpture, Les Flèches des cathėdrales, de Georges Saulterre. Vous la voyez ici. Je trouve que l'idée même d'une œuvre d'art sur une autoroute est une idée séduisante, qui change du pragmatisme nord-américain. Tous ne partagent pas cet avis.

À l'entrée de Paris, ça ralentit sérieusement. Après un virage manqué, le navigateur nous ramène devant le McDo familier, à la sortie du métro qui nous met à la porte de chez Dominique. Finalement, nous voici arrivés avenue Gambetta.

Paris.


En soirée. Après le poulet aux légumes du dîner, nous avons eu droit ce soir à la poêlée de blettes au curry, une recette qui avait piqué ma curiosité quand Dominique l'avait mise sur son blogue ici, et à son gâteau au yaourt. Nous avons tué la bouteille de vouvray du château d'Épiré vite fait bien fait. 

Il est 21:30 sur l'avenue Gambetta – et partout ailleurs en France mais bon, on se comprend.





Demain, c'est l'Ascension. Et dans cette France laïque, le congé de l'Ascension est férié et on fait le pont jusqu'à lundi.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est toujours avec un immense intérêt que je vous suis, et passe le bonjour à Roger.
Nous devrions paser chez le notaire la semaine prochaine alors tout déboule à une vitesse vertigineuse ici. Bye et prenez soin de vous !