lundi 21 mai 2012

Paris, jour 3 - flâner dans Paris

C'était ce matin, je crois, notre sixième tentative pour aller au Grand Palais. Voici ce que nous avons appris à partir de nos tentatives précédentes :

  •  pour qu'on y entre, le Grand Palais doit accueillir une exposition. OK, ça, ça va, il y en a une - il y en a même trois, en fait, mais il faut qu'il y ait une exposition sous le dôme - il y en a une. 
  • Il faut se présenter aux heures d'ouverture de l'exposition. OK, ça, ça va, arrivés vers 9:35, nous marchons paisiblement tout autour. Il y a des épreuves plus pénibles que marcher dans le cœur de Paris. 
  • Il faut payer pour entrer à l'exposition, l'agent de sécurité nous explique qu'ici, seule la carte nationale d'handicapé à 80 % donne droit à l'accès gratuit. Bon, cinq euros, ça ne nous fera pas mourir. 
  • Il faut acheter le billet. C'est là que ça se gâte. La file d'accès au guichet est déjà longue d'une bonne centaine de personnes et la file d'accès à l'entrée proprement dite est plus longue encore. Soupir. Ce sera pour un matin de semaine, à notre retour en juin. Tout vient à point à qui sait attendre. Paraît.

Nous flânons. Petit moment, tranquillement assis sur un banc dans le jardin de la Nouvelle-France. qui, à ce que je vois, n'a de Nouvelle-France que les statues de Cartier et Champlain à l'entrée. Pas un érable en vue.

Nous repartons marcher vers un possible café et voilà que nous passons devant la porte grand ouverte de la sortie du Grand Palais. Deux agents de sécurité y sont postés pour empêcher les resquilleurs (pas nous, pas nous) d'entrer mais la salle elle-même ne semble pas très pleine et on voit très bien le dôme. On voit surtout très bien qu'on peut le photographier - c'était ma plus grande crainte : découvrir, une fois qu'on y serait entrés, que la photographie y est difficile. On repart, pour voir si les files ne se seraient pas par hasard résorbées.

Et voilà, on y est : quelles files ? Où ça, une file ?

Nous payons nos cinq euros. Le Photographe est aux oiseaux, d'autant plus que l'exposition présentée sous le dôme ajoute à la richesse picturale du lieu. Je vous montre. C'est la réalisation de Daniel Buren dans le cadre de Monumenta. Vous imaginez tout ce que Roger va tirer de ces cercles de couleur ? Et au milieu, de ces ronds de miroir ? (Quand il s'est relevé, mine de rien, quelques autre photographes ont à leur tour pris ce genre de position, mine de rien…) La troisième photo montre ce qui arrive quand le soleil se montre. Roger envisage d'y revenir. Je m'habillerai de couleurs très pâles.





Décidément, oui : tout vient à point à qui sait attendre.

Nous rentrons nous changer. Moi, j'ai chaud et Roger, lui, veut reprendre le trépied qu'il avait prudemment laissé à la maison. Dans le métro, un violoncelliste qui joue fort bien, sur un instrument avec un fort beau son. Il voit que nous nous arrêtons, finit sa pièce, et entame la partie de violoncelle du Cygne, de Saint-Saëns. C'est un bien joli moment. Je mets ici une vidéo où le violoncelliste joue la version originale, c'est-à-dire en duo - les versions solo que j'ai trouvées ne rendent pas justice à l'oeuvre, et l'inconnu dans le métro jouait bien mieux.  Roger vide ses poches dans l'étui de l'instrument. Je le salue et le remercie. Nous partons lentement, nous écoutons. Il joue maintenant le menuet de Boccherini (merci Jean-Christophe). Roger revient sur ses pas, pour lui dire merci lui aussi, car il ne veut pas que le musicien croie que Roger lui faisait la charité. Le jeune homme a un large sourire.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bravo une bonne attente et de beaux résultats, ça valait la peine, bonne journée moi je retourne à Sept-Iles aujourd'hui !